La tchatche de Mourinho et Ibra
En Italie, même trois titres de champions consécutifs ne vous empêchent pas de vous faire virer. C’est ce qui est arrivé à Roberto Mancini, remplacé par José Mourinho au poste d’entraîneur de l’Inter Milan, le grand favori de cette nouvelle saison de Serie A. Connu pour sa haute estime de lui-même, l’entraîneur portugais a trouvé son penchant sur le terrain en la personne de Zlatan Ibrahimovic. "José est le coach le plus perfectionniste que je n’ai jamais eu. Il fait attention à tout, sur et en dehors du terrain. Maintenant, il y a un nouvel état d’esprit dans l’équipe, nous nous sentons encore plus forts", explique l’attaquant suédois, qui a fait du Milan, de la Roma et de la Juve ses principaux concurrents. "De toute façon, ils finiront tous derrière nous, car nous sommes toujours les meilleurs", assure Zlatan.
Le Milan version « Brazil »
Reste à savoir ce qu’en pensent justement les outsiders de la Serie A. Le Milan AC, qui ne dispute pas la Ligue des Champions cette saison mais possède un effectif starisé, ne peut se permettre de laisser filer le Scudetto à son rival une troisième fois d’affilée. Le trident brésilien Ronaldinho-Kaka-Pato porte beaucoup d’espoirs sur ses épaules. "Nous allons gagner le championnat. Notre force de frappe est remarquable, et nous sentons, tout au plus profond de nous, que nous sommes mêmes les favoris", assume parfaitement Ronaldinho, dont chaque mouvement sera épié en Italie après une dernière saison décevante à Barcelone.
Le tour de magie de Ranieri
En cas de faillite des deux clubs milanais, la Roma devrait une nouvelle fois être présente aux avant-postes. Avec un effectif quasiment inchangé, les Romains devront toutefois gérer l’état de forme de plus en plus fragile de Totti, et le départ de Mancini, même si Baptista ajoutera une touche brésilienne à l’équipe de Philippe Mexès. Enfin, même avec le renfort du buteur de Palerme Amauri, la Juventus est plus que jamais la Vieille Dame de ce championnat. Mais avec trentenaires Del Piero, Trezeguet, Nedved, Salihamidzic, Buffon, Camoranesi et Mellberg, les Turinois auront certainement plus d’un tour dans leur sac, à commencer par leur entraîneur Claudio Ranieri. "On prend les mêmes que le classement final de l’an dernier, c'est-à-dire l’Inter, la Roma, la Juve et la Fiorentina. On ajoute le Milan AC quand même. On mélange le tout et on sortira peut-être en tête à la fin de la saison", s’en amuse le coach turinois, signe que, pour beaucoup de ses acteurs, la Serie A s’annonce particulièrement serrée cette saison.
Guillaume Comte (photo Luiginter)
