Privé de Mondial 2022, le football italien se passionne actuellement pour la grave crise que traverse la Juventus. Et à en croire certains, il se pourrait bien que les malversations du club turinois l'envoient en Serie B en fin de saison.
Seize ans après la célèbre affaire du Calciopoli, qui avait révélé les liaisons dangereuses entre plusieurs clubs italiens et des arbitres, et valu à la Juventus d’être rétrogradé en Serie B avec neuf points de pénalité, la Fiorentina, la Lazio et l’AC Milan étant également pris par la patrouille, la Vieille Dame commence à faire des cauchemars. Car si Andrea Agnelli et le conseil d’administration de la Juve ont démissionné brutalement mercredi dernier, ce n’est pas pour des raisons sportives, mais plus sûrement pour un nouveau scandale cette fois purement financier. Le club du Piémont fait l’objet d’une vaste enquête concernant des montages comptables ténébreux et totalement illégaux depuis quelques années pour masquer des salaires et des dépenses totalement inconsidérées, qui ont « dopé » financièrement le récent adversaire du PSG en Ligue des champions. Et ce lundi, au micro de RadioRai, Mattia Grassani, avocat et expert du droit du sport affirme que la Juventus n’échappera pas à une très lourde sanction et à une possible exclusion de Serie A.
La Juventus risque très très gros
🔵#Radioanchio Mattia Grassani, esperto di diritto sportivo #Juventus: “Tutto quello che sta emergendo, se accertato, al termine dei giudizi sportivi può portare anche all’esclusione dal campionato, alla retrocessione e alla perdita del titolo di Campione d’Italia” pic.twitter.com/lz9lj9kfKn
— Rai Radio1 (@Radio1Rai) December 5, 2022
Interrogé sur ce dossier, l’avvocato Grassani a été très clair en affirmant que les documents que possèdent les juges sont explosifs et dépassent ceux du fameux scandale du Calciopoli. « La Juventus risque plus qu'une amende ou une pénalité. Ce qui se dessine, selon la loi, peut entraîner son exclusion du championnat et sa relégation en Serie B. Il s'agit de l'enquête la plus lourde et la plus sérieuse que la Juventus ait subie dans son histoire (...) Ce qui émerge de ces documents, si cela est avéré, pourrait entraîner une lourde peine, explique Mattia Grasani, qui pense que la démission du conseil d’administration ne changera pas la sanction à venir. Cela peut apporter un signal positif, dans un contexte très préoccupant : à savoir que la Juventus a clairement coupé les ponts avec le passé. Mais bien sûr, cela ne suffit pas non plus à réduire significativement l'ampleur et la gravité des faits. - s'ils sont avérés - ou d'arriver à des sanctions très sévères Cependant, c'est un signal qui en dit long sur la volonté du club d'isoler ces comportements et ces personnes. »