Au lendemain de sa Une raciste et maladroite, le Corriere dello Sport s’étonne des accusations. Pire, le journal italien inverse les rôles et se pose en victime.
Et encore une polémique raciste dans le monde du football italien… Cette fois, les supporters n’y sont rien. Le dérapage vient du Corriere dello Sport qui, à la veille du choc de Serie A entre l’Inter Milan et la Roma prévu ce vendredi, a utilisé le titre « Black Friday » en Une avec les photos de Romelu Lukaku et Chris Smalling. Autant dire que ce choix fait beaucoup parler en Italie et partout ailleurs. Tout le monde a évidemment condamné cet acte raciste, à commencer par les deux joueurs principalement concernés.
« Au lieu de se concentrer sur une bataille entre deux équipes, le Corriere dello Sport est arrivé avec le plus stupide des gros titres que je n’aie jamais vu dans ma carrière », a dénoncé l’attaquant de l’Inter, imité par le défenseur de la Roma. « J’espère que les personnes impliquées dans le montage de cette Une prendront leurs responsabilités et comprendront le pouvoir qu’ils ont à travers les mots et l’impact que ces mots peuvent avoir », a réagi l’Anglais. On s’attendait donc à des excuses de la part du quotidien. Mais non, le média, qui ne comprend pas les critiques, a dénoncé un « lynchage d’un journal qui défend la liberté et l’égalité depuis un siècle » à la Une de son édition de vendredi. Nouvelle preuve, si besoin était, que le foot italien est gravement touché…
Au lendemain de l’énorme polémique sur sa Une, le Corriere dello Sport dénonce ce vendredi “un lynchage d’un journal qui défend la liberté et l’égalité depuis un siècle”. Le problème, c’est donc vous, nous et les deux intéressés. pic.twitter.com/MsIfItoz9t
— GuillaumeMP (@Guillaumemp) December 6, 2019