Sportivement la Juventus n'est pas dans une forme éblouissante en ce début de saison. Mais ce n'est rien par rapport à la situation financière du club italien qui a dévoilé des pertes records.
Même si les comptes ne sont pas bons, les membres du conseil d’administration ont validé le bilan financier de la saison 2021-2021 de la Vieille Dame. Au final la Juventus a fini avec un déficit de 254,3 millions d’euros, une triste première dans la longue histoire du légendaire club italien, et même de l'ensemble du football italien. Et hélas cela confirme une situation qui se tend d’année en année, puisque le club turinois enchaîne une cinquième saison consécutive avec des comptes dans le rouge ( -19 millions d’euros en 2017-18, -40 millions en 2018-19, -90 millions en 2019-20, -210 millions d’euros l’an dernier). Pour expliquer cette explosion du déficit, il y a bien évidemment les effets directs de la crise du covid, les recettes au stade étant passées par exemple de 74 millions à 32 millions d’euros. De même, si les joueurs avaient accepté de faire des efforts lors de la phase de pandémie, les salaires sont revenus à un niveau normal en 2021-2022, et forcément cela a plombé un peu plus les comptes, tout comme la baisse des droits TV.
Andrea Agnelli soutenu par son cousin à la Juventus
‼️ la #Juventus ha chiuso il bilancio 2021-2022 con un passivo di 254,3 milioni di euro. E’ il rosso più alto di sempre nella storia del calcio italiano pic.twitter.com/cDn8Y88bML
— Giovanni Capuano (@capuanogio) September 23, 2022
Cependant, malgré cette situation très compliquée, Andrea Agnelli garde la confiance de son cousin, John Elkann, le PDG d’Exor et petit-fils de Gianni Agnelli, le fondateur du groupe Fiat, propriétaire de la Juventus. Le 28 octobre prochain, l’assemblée générale de la Juve devrait valider ces mauvais comptes, sachant déjà que le conseil d’administration a validé le choix sportif de conserver Massimiliano Allegri au poste d’entraîneur, son éventuel limogeage ayant un coût financier non négligeable qui n’est donc pas d’actualité. En Italie, certains font remarquer qu’avec un tel bilan, on comprend mieux pourquoi Andrea Agnelli a poussé très fort pour la création d’une Super League européenne, laquelle aurait remis les comptes turinois très vite dans le vert. Mais on connaît la suite de cette histoire.