C’est le grand projet qui fait peur à l’UEFA, mais cela semble, vue la situation actuelle, quasiment inévitable.
Les grands clubs européens réfléchissent sérieusement à l’idée de créer une « Super League » qui regrouperait les meilleurs clubs du continent, ce afin de générer plus de revenus et de matchs de prestige, au détriment bien évidemment des championnats nationaux. Une idée qui fait son chemin en Espagne notamment, où certains candidats à la présidence du FC Barcelone ont déjà fait savoir qu'ils étaient favorables à cette idée. Cette fois-ci, c’est chez le voisin du Real Madrid que l’information a fait écho. Dans une réunion avec les socios du club, Florentino Pérez a fait comprendre qu’il était temps de prendre un virage radical pour stopper les frais. Car il n’y a aucun doute là-dessus, il s’agit bien d’une nouvelle formule pour générer plus de revenus, comme l’agrandissement du nombre de pays pour l’Euro, la Coupe du monde, puis l’arrivée de la Ligue des Nations, le championnat du monde des clubs, la Conférence Cup etc…
« Nous sommes devenus tous plus vulnérables et le football aussi. Le football a besoin de nouvelles formules qui le rendent plus compétitif et lui apportent plus d’émotions. Il y a une saturation et les fans souffrent. La réforme du football ne doit pas attendre. Nous devons changer. Le Real a participé à toutes les innovations. Il a été le seul club à l’origine de la fondation de la FIFA en 1904 aux côtés de sept Fédérations nationales et, en 1955, il a été, avec L’Équipe, présent à la création de la Coupe d’Europe, un moment révolutionnaire », a claironné, dans des propos rapportés par L'Equipe, le président du Real Madrid, qui n’a pas prononcé le mot « Super League » mais a bien fait comprendre que son club poussait désormais vers ce championnat d’élite fermé, où il sera beaucoup plus attractif financièrement d’affronter Liverpool, la Juventus et le Bayern Munich chaque saison, que Eibar, Villarreal et Las Palmas.