L'organisme qui gère les lois du jeu a décidé de changer quelques recommandations, notamment en ce qui concerne les mains involontaires.
Une main involontaire ayant procuré une occasion de but à un coéquipier ne sera plus sanctionnée, a décidé vendredi l'International Board (Ifab), garant des lois du football, engageant par ailleurs une réflexion sur le hors-jeu. Cette précision doit être ajoutée à partir de juillet à la Règle 12 des lois du jeu, modifiée en 2019 et source depuis d'innombrables polémiques en raison de penalties accordés après des mains non intentionnelles. L'UEFA avait même réclamé en novembre dernier à la Fifa de modifier sa règle sur les fautes de main dans la surface, déplorant « de nombreuses décisions injustes ayant suscité une frustration et un inconfort croissants au sein de la communauté du football ».
Réunie en assemblée générale par visioconférence, l'Ifab n'a amendé son texte qu'à la marge, dans le cas où une main accidentelle « conduit à un but inscrit par un coéquipier, ou à une occasion de but ». Ce cas s'est par exemple présenté jeudi soir en Premier League, lorsque Fulham s'est vu refuser un but contre Tottenham (0-1), parce qu'un joueur des Spurs avait dégagé la balle en direction de la main du milieu Mario Lemina, avant que Josh Maja ne marque. L'Ifab a par ailleurs « clarifié » ses directives sur les fautes de main, reconnaissant que « l'interprétation des incidents liés aux mains n'a pas toujours été cohérente en raison d'une application incorrecte » de la règle. « Tout contact de la main ou du bras d'un joueur avec le ballon ne constitue pas une faute », insiste l'International Board, invitant les arbitres à « user de leur jugement » plutôt que de siffler systématiquement.
Des hors jeu moins stricts ?
Il leur faut notamment apprécier si un joueur « a augmenté la surface de son corps » en écartant son bras ou sa main, d'une manière « non justifiée par le mouvement du corps dans une situation spécifique », un critère particulièrement complexe. Les gardiens du jeu se sont aussi vu présenter par Arsène Wenger, devenu directeur du développement du football mondial à la Fifa, une adaptation de la règle de hors-jeu qui exclurait les cas où « une partie du corps avec laquelle l'attaquant peut marquer » se trouve plus loin du but adverse que le défenseur, a expliqué le patron de l'instance, Gianni Infantino. L'idée est de « rendre le football plus attractif » en favorisant l'attaque, et de tenir compte de l'évaluation plus précise des situations permise par la VAR, a précisé le dirigeant, même si aucune expérimentation sur ce point n'est programmée pour l'instant.
« Il est impossible de donner un calendrier, particulièrement en raison de la pandémie. Mais c'est une idée intéressante qui sera examinée attentivement », a ajouté David Elleray, directeur technique de l’Ifab. Parmi les autres sujets abordés, l'Ifab continue de « surveiller » l'impact du Covid-19 sur le football, qui les a déjà conduits à autoriser jusqu'à cinq remplacements par match jusque fin 2021 pour les compétitions de clubs, et jusqu'au 31 juillet 2022 pour les rencontres internationales. La Fifa détient quatre voix sur huit dans les décisions de l'Ifab, les quatre autres étant la propriété historique des Fédérations anglaise, écossaise, galloise et irlandaise.
Rédaction (avec AFP)