Pep Guardiola a profité d'une conférence de presse pour glisser un tacle aux instances du football responsables du calendrier surchargé qui rend la vie difficile aux clubs européens.
Au sein d'une saison où le calendrier a été bouleversé par le Covid-19, les joueurs sont contraints de suivre un rythme infernal. Malgré la situation compliquée, l'UEFA ainsi que la FIFA ont maintenu des échéances telles que la Ligue des Nations ou des trêves internationales comprenant des matchs amicaux pour des raisons économiques. Conséquence, les joueurs des plus gros clubs doivent régulièrement enchaîner deux matchs par semaine suivis de trois rencontres avec leur sélection, et les blessures de superstars s'accumulent (Sergio Ramos, Toni Kroos, Anthony Martial...).
Une situation dénoncée par Pep Guardiola lors d'une conférence de presse à la veille du match de Manchester City face au Borussia Dortmund pour le compte des quarts de finale de la Ligue des Champions.« Nous n’avons pas eu un milieu de semaine sans match depuis qu’on a débuté la saison, pas un seul. Il n’y a aucun joueur qui peut supporter ça, pas seulement physiquement mais aussi mentalement, c’est impossible » a regretté le coach des Citizens.
Des entraîneurs contraints de faire tourner
Alors pour tenter de préserver ses joueurs avant les échéances les plus importantes de la saison, les entraîneurs sont contraints de faire tourner plus qu'à l'ordinaire. Ainsi, pour le compte du match de Premier League face à Leicester, pourtant troisième du classement, Pep Guardiola avait décidé de se passer de John Stones, João Cancelo, İlkay Gündoğan, Bernardo Silva ou encore Raheem Sterling. « Ils sont des êtres humains, pas des machines. Je connais les joueurs, certains sont frustrés car ils veulent jouer tous les jours mais ce n’est pas possible. Bien sûr qu’ils peuvent jouer, ils ont une mentalité incroyable, mais ils ont besoin de se reposer. L’UEFA et la Fifa tuent les joueurs car c’est trop » s'est plaint le technicien. Si Manchester City peut se targuer d'avoir un effectif pléthorique avec des doublures à chaque poste, le calendrier infernal imposé aux clubs est encore plus pénalisant pour les formations ne disposant pas forcément des moyens financiers des Citizens.