Zinedine Zidane a de la mémoire, et sa saison au Real Madrid lui reste en travers de la gorge sur un point précis, malgré la possibilité de réussir quelque chose de grand encore une fois.
Joueur légendaire de l’équipe de France au caractère bien trempé malgré une timidité reconnue, Zinedine Zidane est resté le même avec son passage au poste d’entraineur. Ses conférences de presse ne donnent pas souvent d’indications et la langue de bois fonctionne à merveille. En revanche, dans la préparation des matchs, la montée en puissance de son équipe au fil de la saison, et la solidarité de son vestiaire envers lui, le résultat est souvent au rendez-vous au bout du compte. La saison dernière, il était allé chercher le titre en Liga au prix d’une grosse remontée. Cette saison, malgré une situation difficile en Ligue des Champions et un gros retard en championnat, il est encore là à tous les niveaux au mois de mai, et peut espérer un incroyable doublé. Mais le champion du monde 1998 n’oublie pas, et le manque de soutien de son président Florentino Pérez au plus fort de la crise lui reste en travers de la gorge.
Résultat, alors qu’une proposition de prolongation de contrat jusqu’en juin 2024 lui tend les bras, avec la volonté de son dirigeant d’en faire le « Sir Alex Ferguson du Real Madrid », Zizou ne voit pas les choses de la même façon. Lassé d’être toujours sur la sellette au moins mauvais passage, le Français prend ça comme un manque de confiance de la part de Florentino Pérez. Résultat, Todo Fichajes l’affirme, il envisage de faire comme en 2018, à savoir un départ du Real Madrid pour prendre du recul. Il avait alors annoncé sa volonté de tout plaquer quelques jours après sa troisième victoire consécutive en Ligue des Champions, à la surprise générale. Et cela vaut même s’il parvient à remporter les titres en jeu dans les prochaines semaines. L’idée de Zidane est de prendre un peu de repos, et de ne pas s’engager sur le très long terme avec la Maison Blanche, alors que sa volonté de prendre les commandes de l’équipe de France lui trotte toujours dans un coin de la tête.