Licencié par le Real Madrid au profit de Zinédine Zidane en janvier dernier, Rafael Benitez a profité d’un entretien accordé à BT Sport pour régler ses comptes. Dans sa ligne de mire, le président Florentino Perez.
Rafael Benitez en avait lourd sur le cœur. Sévèrement critiqué pendant son passage au Real Madrid, l’Espagnol était notamment accusé d’entretenir des relations tendues avec une partie du vestiaire, et surtout avec Cristiano Ronaldo. Une rumeur démentie par le technicien. « Contrairement à ce qui se dit, Cristiano Ronaldo était content de la manière dont se déroulaient les entraînements, pour la simple raison qu'ils se déroulaient avec le ballon, a expliqué l’ancien coach de Liverpool. Pour les joueurs de classe mondiale, c'est toujours un plaisir d'effectuer des séances avec le ballon. »
La pression de Perez
Selon lui, le problème ne venait donc pas du Portugais, mais plutôt du contexte madrilène. « Je crois que nous avons fait un bon travail. Nous nous améliorions, c'était normal, mais il n'y avait pas la patience, a-t-il confié. Les supporters étaient nerveux, le président aussi et ils ont décidé de changer d'entraîneur. Ce n'est pas facile de savoir exactement ce qu'il s'est passé dans ce club ces dernières années. Il y a eu Camacho, Del Bosque, Pellegrini, Mourinho, Ancelotti... ce n'est pas simple d'être l'entraîneur du Real. Tout doit être parfait. »
Pourquoi le Barça domine le Real
Et ce à cause d’un président Florentino Perez qui n’aime pas particulièrement la stabilité. « Si quelque chose va mal ou si le président pense que quelque chose va mal, vous êtes en difficulté. Florentino Perez me rendait un peu nerveux. Il était toujours là, à parler avec les joueurs, à parler avec la presse. Dans ce cadre, ce n'est pas simple pour un entraîneur, surtout quand, comme moi, il vient d'Angleterre », a décrit Benitez, pas du tout surpris par la domination du FC Barcelone.
« Le Barça a gagné plus de deux fois plus de trophées depuis que le Real a comme président Florentino Perez, a souligné le technicien libre de tout contrat. La clé, c'est d'être constant. Il faut l'être pour gagner. Il faut se battre contre le Barça, qui a un style, un modèle de football. Le Real change chaque année d'entraîneur et repart de zéro. » En résumé, les Merengue n’ont aucun projet.