Au coeur d’un scandale sur les montants perçus pour faire disputer la Super Coupe d’Espagne en Arabie Saoudite, Gérard Piqué a décidé de prendre la parole.
Dans une intervention sur Twitch ce lundi soir, alors que le FC Barcelone se faisait de nouveau humilier avec une défaite à domicile face à Cadix (0-1), le défenseur central s’est défendu sur son implication pour boucler le deal avec la fédération espagnole et l’Arabie Saoudite. Dans le cadre de la délocalisation de la SuperCoupe d’Espagne pour plusieurs années à Riyad, les commissions ont en effet été gargantuesques avec notamment 24 millions d’euros pour Gérard Piqué via sa société, pour avoir joué les intermédiaires afin de boucler le deal. Les révélations des discussions entre la fédération espagnole de football, dont son président Luis Rubiales, et le défenseur barcelonais par El Confidencial ont fait scandale, notamment avec leur joie partagée d’avoir bouclé le deal, le partage des montants qui revient principalement dans la poche de Gérard Pique, et surtout l’implication d’un joueur en activité sur la désignation d’une compétition, de son format, ses dates et son déroulement, pour une épreuve auquel il participe.
Piqué n'a rien à cacher et ne comprend pas le scandale
Dans son intervention, l’international espagnol, qui a au passage fait savoir qu’il avait de grandes chances de manquer la Coupe du monde au Qatar mais qu’il comptait bien poursuivre sa carrière encore quelques saisons, a fait savoir qu’il assumait totalement son implication dans ces discussions de gros sous. « Je n'ai rien à cacher, tout ce qu'on a fait est légal. Je veux parler parce qu'avec Kosmos, on a fait un sacré travail. Je veux expliquer les choses pour que les gens comprennent comment tout fonctionne. On a une bonne connexion avec l'Arabie Saoudite et ils nous avaient dit qu'ils voulaient emmener des compétitions chez eux, on a demandé à Rubiales s'il était intéressé par le fait de délocaliser la Supercoupe et Kosmos lui a proposé de changer le format, comme pour la Coupe Davis. Il a aimé l'idée, et avec le recul, c'est un succès total. Un conflit d'intérêts ? Je sais séparer le business du football et je n'ai jamais demandé aucune aide. Officiellement, l'argent vient de SELA, une entreprise saoudienne, en aucun cas nous n'avons touché de l'argent de la Fédération. Je n'ai aucun accord commercial avec la Fédération. Je ne sais pas s'ils en ont après moi ou après la Fédération, mais c'est une filtration malintentionnée, pour créer une info qu'on connaissait déjà. La filtration de ses audios est illégale. Je ne pensais pas que ça ferait tant de polémique. On a rien caché, rien fait dans le dos de personne. Le football appartient aux supporters, mais de toute la terre. L’avoir emmener en Arabie Saoudite permet à tout le monde de voir les grands matchs, cela aide le football à se développer. Tous les supporters ne sont pas en Espagne », a expliqué Gérard Piqué, qui a fait savoir qu’il était très fier d’avoir permis au football espagnol de signer un contrat qui permet de redistribuer de l’argent aux clubs de tous les niveaux. Même si, sur ces 40 millions d'euros, Gérard Piqué touche à lui tout seul plus d’argent que les participants de l’épreuve en dehors du Real et du Barça. S’il est plus en difficulté sur le terrain, le défenseur central reste le roi des négociations.