Qui a dit que la VAR diminuerait le nombre de polémiques dans le football ?
Depuis l’instauration de l’arbitrage vidéo, la manière dont sont notamment jugées les mains dans la surface laisse libre cours à l’interprétation. Des actions qui semblent similaires sont jugées différemment, mais pour ce qu’il s’est passé dimanche soir lors du match entre Eibar et le Real Madrid, l’étonnement est quasi unanime. Sur un centre au second poteau qui allait atterrir sur la tête de l’attaquant adverse Kike, Sergio Ramos a dévié le ballon du coude. Alors que le score était de 2-1 pour le Real, les réclamations ont fusé mais l’arbitre n’est même pas allé consulter les images de la VAR et a ainsi laissé le club merengue filer vers la victoire. De quoi faire hurler l’entraineur d’Eibar. « Il y a main, et ça méritait un penalty. Ramos a lui aussi pensé qu’il y avait penalty parce qu’il en a parlé à d’autres joueurs. J’aimerais que vous (les journalistes) disiez ce que vous pensez. Parfois, les arbitres regardent l’écran de la VAR pendant deux, trois minutes. Aujourd’hui, il a décidé en 20 secondes et n’ai même pas allé la voir », a déploré José Luis Mendilibar, forcément soutenu dans son combat par le FC Barcelone. Si le Barça n’est plus vraiment dans la course au titre cette année, il se retrouve en pleine bataille politique, et l’un des candidats possibles à la présidence a enfoncé les portes ouvertes.
« Quel scandale ! La VAR est devenu un instrument pour légaliser la triche », a ainsi balancé le dirigeant barcelonais Toni Freixa, pas loin de penser que si cette action avait eu lieu dans l’autre surface de réparation, le point de pénalty aurait été désigné par l’arbitre sans sourciller. Impossible de refaire l’histoire, mais les supporters du PSG peuvent par exemple s’étonner de ces différences de décisions, quand le fameux pénalty de Kimpembe face à MU en Ligue des Champions il y a deux ans a été sifflé pour beaucoup moins que ça.