Le Prince détrôné à Madrid
Le Real Madrid était le « rêve de sa vie » lorsqu’il a débarqué en provenance de Santos en 2005. Le « Prince » du football (en référence au successeur de Pelé, le roi) avait depuis plusieurs mois vu son rêve être brisé par des blessures mais surtout la préférence de Schuster pour Robben ou Sneijder, notamment dans les matchs à gros enjeu. Depuis le début de l’été, son désir de quitter le Real Madrid pour Chelsea s’était clairement fait sentir. Son agent avait multiplié les déclarations tapageuses, sollicitant les offres les plus alléchantes de la part de Chelsea, mais toutes ces démarches s’étaient toujours heurtées sur le refus ferme du champion d’Espagne, bien décidé à conserver l’un de ses plus précieux joyaux. Mais un dernier cri du cœur de Robinho (« Je ne veux plus jouer à Madrid, je veux rejoindre Chelsea. Ce n’est pas une question d’argent, je veux partir ») a certainement cassé quelque chose dans la Maison Blanche. Vexé de ne pas avoir eu l’autorisation du Real Madrid pour partir aux Jeux Olympiques juste après avoir été impliqué dans une rumeur d’échange avec Cristiano Ronaldo, le joueur en avait alors rajouté à chacune de ses déclarations, assurant que « son temps à Madrid était révolu ».
Une clause libératoire trop élevée
Au lendemain de l’arrivée de Peter Kenyon, le directeur exécutif de Chelsea, dans la capitaine espagnole, le club a donc fait savoir qu’un terrain d’entente était en phase d’être trouvé. « Le Real Madrid a eu échos des déclarations faites par le joueur, et il regrette vraiment leur contenu. Mais le Real Madrid ne retient jamais un joueur contre sa volonté, et il n'a donc pour seule alternative que d'accepter la décision unilatérale de mettre fin à son contrat, si c'est ce que souhaite le joueur », a fait savoir le Real Madrid dans un communiqué. Reste désormais à négocier le départ de Robinho, puisque la clause libératoire fixée à 150 ME en 2005 semble hors d’atteinte, même pour Chelsea. Le club anglais se prépare toutefois à faire une offre de près de 40 ME au Real, qui pourrait être enfin la bonne pour clore ce feuilleton de l’été à rebondissements.
Guillaume Comte
