Zinedine Zidane s'est fâché comme rarement vendredi face à des journalistes madrilènes, l'entraîneur du Real Madrid étant ulcéré qu'on puisse à chaque fois le mettre sur la sellette.
Même si le Real Madrid a difficilement battu samedi Huesca, lanterne rouge de Liga, Zinedine Zidane ne digère pas les critiques incessantes dans les médias espagnols où son départ est évoqué chaque semaine. De quoi justifier le coup de sang de Zizou qui, la veille de cette rencontre, avait fait part de son écoeurement face à cette situation, tout cela avec un énervement dont il n’est pas coutumier. En France, le champion du monde 98 a conservé une image intacte et les critiques sont extrêmement rares à son encontre. Pour Sébastien Tarrago, s’il est vrai que Zinedine Zidane est impossible à critiquer dans notre pays, les attaques actuelles à son encontre sont totalement inadmissibles compte tenu des résultats du Real Madrid.
Sur RTL, le journaliste de L’Equipe a donné sa version des faits. « Est-ce que l’on a le droit de critiquer Zinedine Zidane ? Globalement en France c’est non, ça on le sait bien et ça peut coûter cher parfois et ce n’est pas toujours simple. Tout le monde sait qu’il a beaucoup de relais, mais ce n’est pas le seul dans le système médiatique français. Mais là, il faut être sérieux. Il a gagné trois fois la Ligue des champions, il a ramené le titre de champion d’Espagne l’été dernier après le restart alors qu’il y a quelques rivaux quand même, là il est deuxième de Liga. Ok, ça ne joue pas bien à Madrid, mais ça ne joue pas bien non plus à Barcelone, c’est une saison particulière. Le Real Madrid est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Et toutes les semaines, on dit « Zidane va être viré ». Je peux comprendre son agacement, c’est insensé. Si la presse en fait autant en Espagne, c’est parce qu’il y a des courants au sein du Real Madrid qui ont des doutes sur Zinedine Zidane, les journalistes n’inventent pas les choses. Mais qu’on aime ou pas Zidane, qu’on remette en cause son impact tactique, mais imaginer que l’on puisse licencier Zidane, c’est délirant, c’est insensé. Qu’on fasse les comptes à la fin du championnat », a expliqué Sébastien Tarrago, qui a du mal à comprendre cette situation.