Après la grosse incompréhension liée au carton jaune reçu par Neymar pour avoir célébré son but à Haïfa en faisant des grimaces, c’est une star brésilienne d’Europe qui est au coeur d’une tourmente étonnante.
Vinicius Junior se voit ainsi reprocher ses danses de célébration, qui représentait une façon de chambrer un peu trop poussée aux yeux de certains. A cela s’ajoute des provocations sur le terrain et des propos sur le niveau de ses adversaires, trop faibles à ses yeux, qui ont tendance à agacer, et ont forcé Carlo Ancelotti à rappeler que l’ailier du Real Madrid était un joueur de football avant tout. Mais les émissions spécialisées en Espagne, qui ne font pas dans la dentelle, sont allées très loin avec ces propos de Pedro Bravo, agent de joueurs, dans El Chiringuito : « Vinicius doit respecter l’adversaire. S’il veut danser, il va dans un Sambodrome au Brésil. On est en Espagne, et il doit respecter ses rivaux et arrêter de danser comme un singe ».
Un dérapage qui a fait du bruit, et a provoqué les timides excuses de Pedro Bravo qui a assuré qu’il parlait des « singeries » de Vinicius comme il aurait pu le faire avec n’importe quel joueur peu importe la couleur de peau. Mais le Brésilien a décidé de prendre la parole pour s’agacer publiquement non seulement des termes utilisés, mais des critiques qu’il peut recevoir pour ses célébrations et ses provocations sur le terrain. Pour le Brésilien, le problème est profond et il en a clairement marre d’être la cible des critiques et des allusions racistes.
« Le bonheur d'un noir brésilien dérange »
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« Tant que la couleur de peau est la chose qui brille le plus dans les yeux, il y aura la guerre. J'ai cette phrase tatouée sur mon corps. J'ai ce pansement permanent dans ma tête. C'est l'attitude et la philosophie que je tente de mettre en pratique dans ma vie. On dit que le bonheur dérange. Le bonheur d'un noir brésilien vainqueur en Europe dérange bien plus encore.Mais mon envie de gagner, mon sourire et l'éclat de mes yeux sont beaucoup plus grands que ça. Vous ne pouvez pas l'imaginer. J'ai été victime de xénophobie et de racisme en une seule déclarations. Mais ça n'a pas commencé hier. Ça fait des semaines qu'ils ont commencé à criminaliser mes danses. Des danses qui ne sont pas miennes. Elles appartiennent à Ronaldinho, Neymar, Paqueta, Griezmann, Joao Felix, Matheux Cunha… Acceptez-le, respectez-le. Je ne vais pas m’arrêter. Que ce soit dans une salle de samba, au Bernabeu ou ailleurs », a fait savoir Vinicius Junior dans une longue vidéo sur les réseaux sociaux qui lui permet de faire connaitre sa position très claire sur le sujet.