A en croire la presse française, c'est Zinedine Zidane qui a battu samedi soir le FC Barcelone, une vision des choses qui n'est pas totalement la même de l'autre côté des Pyrénées. Quoi qu'il en soit, Zizou est entré dans l'histoire du Real Madrid et l'euphorie est totale. Mais pour Eric di Meco, cet emballement total est probablement un peu exagéré, car si Zinedine Zidane a frappé fort avec les Merengue au Camp Nou, rien ne sera acquis tant que le champion du monde 1998 n'aura pas gagné un seul titre avec son équipe.
« Cette victoire du Real à Barcelone (2-1) est super pour Zizou. Il s’offre des lettres de noblesse, voire une paix sociale pendant quelque temps. Après, commencer à dire au bout de trois semaines que c’est un grand tacticien, je dis attention. Pour moi, c’est plus Luis Enrique qui perd ce match (…) Je n’aime pas les enflammades. Quand on regarde l’équipe alignée par Zidane, où sont les changements tactiques ou de joueurs par rapport à ce que faisait Benitez ? Qu’est-ce qui est dur dans un vestiaire comme celui du Real Madrid ? C’est le social. On dit que Carlo Ancelotti est le meilleur entraîneur du monde parce que les joueurs se défoncent pour lui. C’est ce que Benitez n’a jamais réussi à avoir et ce que Mourinho avait perdu au bout d’un an parce qu’il s’était mis le vestiaire à dos. La vraie force de Zidane, c’est de fédérer derrière lui. Puis les résultats vont lui apporter de la crédibilité. Mais Mourinho est devenu un grand entraîneur quand il a commencé à gagner des titres avec Porto. On n’a pas crié au génie au bout d’un match », rappelle, sur RMC, l’ancien défenseur de l’Olympique de Marseille, prudent malgré la belle victoire madrilène à Barcelone.