Le FC Barcelone a réalisé une incroyable démonstration de football face au Real Madrid pour s’imposer 5-0 et prendre la tête de la Liga. L’équipe catalane a joué un football de rêve pendant 90 minutes, face à des Madrilènes complètement dépassés.
Après les paroles, les actes. Et à ce jeu là, le FC Barcelone a rapidement mis les points sur les « i » dans ce choc éminemment attendu de la 13e journée de Liga. Real Madrid ou pas, le club catalan faisait ce qu’il avait l’habitude de faire d’entrée de jeu : confisquer le ballon, pour une démonstration de la première à la dernière minute.
Et les « Merengues » ont du attendre d’être menés 2-0 pour pouvoir toucher un peu le cuir. Entre temps, les « Blaugrana » ont récité une partition impeccable avec un poteau de Messi (6e), un but de Xavi d’une frappe réflexe sur une passe lumineuse d’Iniesta (1-0, 10e) et une deuxième réalisation signée Pedro (2-0, 18e) après un incroyablement mouvement barcelonais dans la moitié de terrain madrilène. Il pleuvait des cordes sur le Camp Nou, mais c’est bien le Real qui prenait l’eau comme jamais. Invaincus depuis le début de saison, les Madrilènes ne semblaient pas pratiquer le même sport que leurs adversaires, mais allaient finalement revenir dans le match progressivement. La faute en partie à Pep Guardiola qui, en refusant de rendre le ballon à Cristiano Ronaldo sur une touche, provoquait un premier incident qui cassait le rythme. Barcelone ne parvenait pas à relancer la machine, et la fin de cette première période était presque équilibrée, même si, en dehors d’un coup-franc du Portugais à ras du poteau (34e), le Real n’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Mais dès la reprise de la seconde période, le FC Barcelone repartait de plus belle, comme au début du match. Villa (48e) puis Xavi (50e) manquaient le cadre alors que Casillas était battu, mais le but devenait inévitable. Messi trouvait Villa dans l’axe à la limite du hors-jeu, et l’ancien valencian trompait Casillas d’un tir croisé (3-0, 55e). Le Real n’y était plus, et sur une nouvelle ouverture précise de Messi, Villa crucifiait encore son compatriote d’un petit ballon placé, très loin devant une défense madrilène démissionnaire (4-0, 58e). Le Camp Nou était en furie, et le match prenait des allures de corrida avec un interminable « toro » blaugrana à l’approche du dernier quart d’heure, ponctué bien sûr par des « olé » de circonstances. Entré en fin de match, Jeffren inscrivait en contre le but du 5-0 (5-0, 91e), ce qui avait le don de faire complètement sauter les plombs de Sergio Ramos, exclu dans la foulée pour une agression sur Messi.
La démonstration était totale, le Real Madrid a pu mesurer ce qui le séparait encore d’une équipe comme Barcelone habituée à jouer ensemble depuis des années, et au jeu plus léché que jamais. Accessoirement, le club catalan prend même la tête de la Liga avec deux points d’avance sur son adversaire du soir. S’il joue à ce niveau-là, il sera impossible à aller chercher.