Coupable aux yeux de certains d’avoir craché au moment où se terminait La Marseillaise jouée à Madrid en hommage aux victimes des attentats terroristes du 13 novembre, Karim Benzema s’offre une nouvelle polémique dont il se serait bien passé.
Le geste de l’attaquant du Real Madrid est clairement inopportun, et surtout probablement involontaire. Mais dans la foulée de l’affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, l’ancien lyonnais doit certainement se mordre les doigts d’avoir eu ce mauvais réflexe à un moment crucial. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que quelques consultants s’insurgent, comme ce fut le cas de Pierre Ménès, et dans la foulée, certains politicien(ne)s n’ont pas hésité à s’en mêler. C’est le cas de Nadine Morano, qui a tout simplement demandé via sa page Facebook à ce que Karim Benzema soit exclu de l’équipe de France.
« Karim Benzema plus jamais en Équipe de France ! Avant le match Real Madrid - FC Barcelone, un émouvant hommage a été rendu aux victimes des attentats de Paris. L’assemblée et les joueurs réunis dans un même recueillement ont écouté la Marseillaise jouée au piano. Mais Karim Benzema a craché juste à la fin de la Marseillaise. Cet acte relève du mépris et de l’insulte faite aux victimes, à leurs familles et à la Nation toute entière. Nul n’ignore la fascination qu’exercent les joueurs de football sur la jeunesse. Les joueurs doivent donc se montrer exemplaires par leur comportement. Après avoir toléré trop longtemps les sifflets contre la Marseillaise dans les stades de foot, il faut une sanction ferme à l’égard de Benzema qui n’est plus digne de porter les couleurs de l’Équipe de France. Qu’on ne vienne pas encore nous donner des excuses à l’inexcusable. Benzema doit être définitivement exclu de l’Équipe de France », a lancé le membre du parti Les Républicains. Une sanction qui n’est certainement pas prête d’arriver, Noël Le Graët et Didier Deschamps ayant l’art commun de botter en touche sur toutes les polémiques qui touchent le football français, refusant même d’évoquer les cas dits « sensibles ».