Un mouvement jamais vu a été lancé par la sélection espagnole féminine, qui dans la foulée de son titre de championne du monde, a annoncé qu’elle refuserait de prendre le chemin des terrains tant que Luis Rubiales serait en poste.
Le président de la Fédération espagnole est pointé du doigt depuis les minutes qui ont suivi le titre mondial acquis par les joueuses en Australie, puisqu’il avait volé un baiser sur la bouche d’une de ses joueuses, Jennifer Hermoso. Les joueuses ont publié un communiqué pour prévenir qu’elles ne comptaient pas rester inactives et qu’elles étaient surtout solidaires de la victime de ce baiser volé. En plus de cela, Jennifer Hermoso a tenu à souligner toutes les pressions qu’elle et son entourage avaient subi pour aller dans le sens de la fédération et minimiser cet incident, signe d’un système gangrené très profondément dans l’instance pour étouffer cette affaire.
Borja Iglesias anuncia que no volverá a la Selección ante las declaraciones de Rubiales pic.twitter.com/LLehJAtQIX
— Srta Cotilleo (@Srtacotilleo) August 25, 2023
« Je ressens le besoin de dénoncer ce qu'il s'est passé, car je considère qu'aucune personne, dans n'importe quel environnement professionnel, sportif ou social, ne doit être victime de ce type de comportement non consenti. Je me suis sentie vulnérable et victime d’une agression, sans aucun type de consentement de ma part. Je n'ai tout simplement pas été respectée », a notamment fait savoir la joueuse championne du monde. Le vent tourne en tout cas en Espagne, puisque Luis Rubiales devrait être prochainement suspendu provisoirement en raison de l’enquête qui a été lancée contre lui. A noter que l’international espagnol Borja Iglesias, qui évolue au Bétis Séville, a fait savoir qu’il ne jouerait pas non plus pour la « Roja » tant que des sanctions exemplaires ne seront pas prises contre le président de la Fédération.