Le Dynamo Kiev "reçoit" le Stade Rennais en Europa League, pour un match qui se déroulera à Cracovie. Le football en Ukraine reste toujours aussi difficile à pratiquer.
Pendant la guerre en Ukraine, le football a repris cette saison pour permettre aussi de montrer que la vie continue malgré la situation du pays. Les clubs ont perdu de nombreux joueurs, soit pour des raisons militaires soit en raison d’exode, et les étrangers sont quasiment tous partis des effectifs. Le championnat a néanmoins repris ses droits après son arrêt définitif la saison dernière, et les meilleurs représentants du football ukrainien continuent de jouer en Coupe d’Europe et en sélection. Le tout dans des conditions difficiles. A l’heure où le Stade Rennais se prépare à défier le Dynamo Kiev en Europa League ce jeudi en Pologne, le club emblématique vit des préparations de matchs très compliquées. Les vols étant suspendus dans le pays, tous les déplacements se font en car dans des conditions souvent difficiles.
La rencontre du Dynamo arrêtée 1h30
Les matchs peuvent même avoir du mal à se finir. Le week-end dernier, la rencontre entre le Dynamo et Ruth Lviv a été interrompu pendant 1h30 en raison d’une menace de raid aérien de l’armée russe provoquant la mise à l’abri des joueurs dans des bunkers proches du stade Olympique. Ce match disputé dans la capitale ukrainienne était toutefois l’un des rares passages de l’équipe de Mircea Lucescu au pays. Les matchs européens se déroulent en Pologne et les joueurs passent de nombreux journées en transit, histoire de pouvoir bénéficier d’installations et de conditions liées à leur statut professionnel. C’est souvent en Pologne, et notamment à Cracovie où aura lieu le match de ce jeudi soir, que le Dynamo se retrouve. Des clubs délocalisés, alors que plus d’une centaine de stades dans le pays ont été touchés selon le gouvernement local, notamment parce qu’ils pouvaient abriter des réfugiés ou des camps de base pour aider la population.
Un entrainement sans éclairage
« Tous les trois jours, on fait sept heures de route. Le grand problème reste la récupération des joueurs. Mais il faut compenser avec la responsabilité qu’ils ont vis à vis des supporters, de leur pays, et du football », a résumé Mircea Lucescu, l’emblématique entraineur passé par Donetsk et désormais à Kiev, dans un français impeccable. « Hier encore, on s’est entrainé sans lumière car on n’a pas trouvé de terrain d’entrainement. Cela entraine la concentration et la collaboration », a préféré s’en amuser le technicien roumain, qui affirme ne pas avoir pensé une seule seconde à quitter l’Ukraine, un pays où il se sent comme chez lui. C’est dans ces conditions que le Dynamo essayera, ce jeudi soir, de glaner ses premiers points de la compétition, même si cela peut paraitre bien secondaire vue la situation du pays.