Situation tendue en Amérique du Sud, où l'organisateur de la Copa América a récupéré 50.000 vaccins grâce à Lionel Messi, alors que les doses manquent dans les pays.
Pour le moment, la question du vaccin dans le monde du football n’a pas été posée, les doses étant réservées aux personnages âgées, exposées ou fragiles, en attendant de passer à une tranche plus large de la population pendant l’été. L’épidémie du Covid-19 impacte néanmoins toujours tous les aspects de la société, et le football n’y échappe pas. Cela se voit dans les stades, chez les sponsors, pour les joueurs aussi régulièrement touchés. La preuve lors de la dernière trêve internationale, où toutes les rencontres sud-américaines ont été annulées, en raison des difficultés de déplacement et des éventuelles quarantaines imposées aux joueurs naviguant d’un continent à l’autre. A l’approche de la Copa America, la question va donc de nouveau se poser pour cet évènement qui aura lieu du 13 juin au 10 juillet. Mais la Chine a décidé de prendre les devants, et a ainsi offert 50.000 doses de son vaccin Sinovac à la CONMEBOL, pour permettre à la compétition d’avoir lieu dans de bonnes conditions pour les joueurs.
Al anunciar las 50.000 dosis de vacuna para @CONMEBOL, quiero contarles que los directivos de @Sinovac manifestaron su admiración por Lionel Messi, quién con toda predisposición nos envió 3 camisetas para ellos. Así que el también es parte de este logro!!#Elfutbolsalvaalfutbol pic.twitter.com/E5gudJ1RR8
— Gonzalo Belloso (@GonzaloBelloso7) April 13, 2021
Un geste qui fait doublement polémique. Tout d’abord parce que le secrétaire général adjoint de la fédération sud-américaine a reconnu sur les réseaux sociaux que ce don avait été obtenu notamment grâce à Lionel Messi, qui a offert trois maillots dédicacés pour ravir les dirigeants de l’entreprise pharmaceutique chinoise. Ensuite, car toute l’Amérique du Sud est en difficulté actuellement face à la vague de Covid-19 et notamment de son variant brésilien plus dangereux et plus contagieux. Voir ainsi les joueurs être protégés en vue du tournoi alors que la population peine à sortir la tête de l’eau fait légitimement grincer quelques dents. Notamment en Argentine, où les vaccins peinent à arriver, alors que la population attend des livraisons depuis plusieurs jours désormais, et voit sa campagne être stoppée net au moment où les cas se multiplient.