Pas loin de la case prison à cause d’une affaire de violences domestiques datée de 2017, Lucas Hernandez a évité le pire. En étant finalement pas incarcéré, grâce au recours déposé par ses conseillers, qui ont souligné que sa carrière et sa vie personnelle auraient pu être bouleversées ces derniers jours.
Lucas Hernandez a frôlé la correctionnelle, dans tous les sens du terme. Le 18 octobre dernier, l'international français s’était présenté devant un tribunal madrilène, avec un jour d’avance, pour se voir notifier son « ordonnance d'incarcération ». Tout cela parce que le joueur de 25 ans avait été condamné à six mois de prison en 2018, pour un non-respect d'un ordre d'éloignement. En effet, en février 2017, Lucas et sa femme devaient respecter une mesure d'éloignement mutuel, après une condamnation pour violences domestiques. Sauf que les époux n’avaient pas respecté cette ordonnance restrictive durant les six mois imposés… Ce qui a donc provoqué le retour de Lucas Hernandez devant le tribunal. Mais alors qu’il avait jusqu'au 28 octobre pour « entrer volontairement en prison en Espagne » afin de purger sa peine de six mois, le défenseur a finalement évité le pire, vu que son recours a été accepté par la justice espagnole. « Nous considérons que le recours doit être accepté et que l'exécution de la peine de privation de liberté imposée à Lucas Hernandez doit être suspendue », a indiqué le tribunal supérieur de justice de Madrid en milieu de semaine.
🔴 Lucas Hernandez n’ira pas en prison.
— Actu Foot (@ActuFoot_) October 27, 2021
Son recours a été accepté par la justice espagnole.
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Un véritable soulagement pour le clan Hernandez, et notamment pour son avocat, qui a d’abord tenu à démentir certaines informations sur cette affaire. « Il me semble surprenant de lire que Lucas a évité la prison, alors que le tribunal a clairement révoqué une résolution injuste contre mon client. Nous avons gardé le silence face à tous les commentaires, mais les informations véridiques de la procédure n'ont pas été traitées dans la presse. Le premier mensonge, c’est que “Lucas n'a pas purgé sa peine”. C’est faux car sa peine de 31 jours au profit de la communauté a été purgée en collaborant avec une association en 2017. Le deuxième mensonge est que “Lucas Hernandez a eu deux condamnations pour violences”. Mais non, cela ne s'est jamais produit. C'était un seul incident, quand il avait 21 ans. De plus, on dit que l’affaire a été résolue de toute urgence parce qu'il s'agit de Lucas Hernández, ce n'est pas vrai non plus. L'ordonnance du juge a été rendue le 5 août et notre appel a eu lieu le 9 août et c'est maintenant que la Cour provinciale a rendu sa résolution », a lancé Mauricio Gonzalez dans une interview sur Marca.
« Éviter une incarcération injuste »
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Quoi qu’il en soit, l’avocat de Lucas a réussi son coup, et fort heureusement pour la suite de la carrière du champion du monde. « Il fallait faire cette affaire en urgence car cela aurait impliqué une privation de liberté pour mon client. Nous avons dû déposer des plaintes auprès du Conseil général de la magistrature et devant le Tribunal Provincial pour éviter une incarcération injuste. Car Lucas aurait pu faire de la prison, avant que le Tribunal se prononce contre six mois plus tard. Sauf que ce passage par la prison aurait tué la carrière professionnelle de Lucas, comme sa vie personnelle. Pour cette raison, la suspension de la peine a été justifiée en urgence par les trois magistrats un jour avant l'admission en prison prononcée par le juge », a précisé l’avocat du frère de Théo, qui sait que le joueur du Bayern a pu compter sur le soutien de sa femme dans cette difficile épreuve.
"La primera falsedad es que Lucas no ha cumplido la pena impuesta. Su condena de 31 días en beneficio de la comunidad la cumplió colaborando con una asociación allá por 2017. Esa pena, a día de hoy, no consta, está borrado ese antecedente penal" https://t.co/fNV9ERdQR4 pic.twitter.com/bbs5haozVM
— MARCA (@marca) October 29, 2021
« Dans cette affaire, il n'y a pas de responsabilité civile, car il n'y a pas de victime. Sa femme a été son principal soutien. Amelia ne l'a jamais dénoncé, elle a demandé l'acquittement de la peine de six mois. Nous n'avons rien compris à la décision. Car Lucas est une personne mûre, il n’avait pas un casier judiciaire. Et il a un enfant avec son épouse, qui est d’ailleurs enceinte d’un deuxième bébé. Le tribunal provincial nous a donné raison, et nous voulons clore ce chapitre après avoir évité l'emprisonnement injuste de Lucas », a conclu Mauricio Gonzalez. Maintenant que cette affaire est plus ou moins derrière lui, Lucas Hernandez va pouvoir pleinement se concentrer sur sa saison à Munich, mais aussi en équipe de France.