Après son fabuleux triplé cette saison, Manchester City doit vite redescendre sur terre. Le champion d’Europe et d’Angleterre fait l’objet de graves accusations de fraude par la Premier League, qui s’interroge notamment sur un double versement estimé à 35 millions d’euros au total.
Manchester City n’est pas sorti d’affaire. Sur un nuage après leur triplé réussi cette saison, les Citizens sont toujours confrontés à l’enquête de la Premier League. L’instance anglaise a porté 115 accusations de fraude au règlement financier pendant neuf saisons. Selon les informations du Times, les irrégularités constatées concernent notamment un double versement reçu, pour un total de 35 millions d’euros enregistrés en 2012 et en 2013. Pour l’UEFA, il s’agit tout simplement d’un « financement par action déguisé » orchestré par les propriétaires de Manchester City.
🔺 NEW: A mystery figure from the United Arab Emirates paid Manchester City £30 million to cover sums that were supposed to have come from one of their main sponsors, a leaked Uefa report has revealedhttps://t.co/JHJdgkToeb
— Times Sport (@TimesSport) June 29, 2023
En gros, les dirigeants émirati sont soupçonnés d’avoir renfloué les caisses du club à travers un sponsor. Il faut dire que le partenaire des Skyblues, la société Etisalat, est une entreprise de télécommunication des Emirats arabes unis. Pour se défendre, Manchester City dit avoir fait appel à un certain Jaber Mohamed, qui travaille « dans le domaine de la fourniture de services financiers et de courtage à des entités commerciales dans les Émirats », et qui aurait remboursé le club en 2015. Ce qui expliquerait les versements suspects.
Les explications de Man City ne passent pas
Pas de quoi rassurer l’UEFA qui se demande pourquoi Manchester City aurait besoin de solliciter « l'aide financière d'un courtier pour payer les engagements de sponsoring d'Etisalat ». L’instance soupçonne plutôt le champion d’Angleterre d’avoir contourné les règles de la Premier League qui limite la possibilité pour les propriétaires d’injecter de l’argent dans les caisses de leur club, alors qu’il n’existe aucun plafond en ce qui concerne les sponsors. Rappelons que le Tribunal arbitral du sport (TAS) n’avait prononcé aucune sanction contre Manchester City, les versements cités ayant dépassé le délai de prescription.