Véritable légende à Arsenal, Thierry Henry a dû se faire un nom à son arrivée en 1999. D’autant que l’attaquant formé à l’AS Monaco sortait d’un échec à la Juventus Turin. Pas l’idéal avant d’aller se frotter à la concurrence des avants-centres de l’effectif des Gunners parmi lesquels se trouvait le divin Dennis Bergkamp.
« Au fil de mes huit ans là-bas, quelque chose est entré en moi. J’ai appris la culture de ce club, que j’ignorais. J’ai appris à détester Tottenham. Les Tony Adams, les Ray Parlour, les Nico Anelka, les Pat Vieira, les Gilles Grimandi, les Manu Petit, ils m’ont mis au parfum. Ils m’ont dit : "attention, ici, tu devras leur montrer que tu peux te battre pour eux". Tout est allé crescendo, a raconté le jeune retraité à L’Equipe. On oublie souvent que lorsque je suis arrivé à Arsenal, il s’agissait de passer derrière Nicolas Anelka. Pas évident du tout. Peu importe comment il est parti au Real Madrid, il restera à jamais à mes yeux l’un des meilleurs attaquants avec qui j’ai joué. J’aurais tellement joué en club avec lui comme j’aurais aussi aimé le faire avec Paul Scholes ou Steven Gerrard. Quand je suis arrivé, je me suis retrouvé en concurrence avec Davor Suker, Nwankwo Kanu et avec Dieu. A Arsenal, Dieu, c’est Dennis Bergkamp. Si je n’étais pas arrivé à m’imposer, il m’aurait fallu aller à gauche et me battre pour une place avec Marc Overmars. Bref, il fallait se lever de bonne heure… Au début, rien ne fut facile. Quand je suis arrivé à Barcelone, c’était pareil : je n’étais personne. Avant même que j’arrive là-bas, Rijkaard m’avait dit que je ne jouerai pas. » Mais comme à Arsenal, Henry avait fini par se faire une place aux côtés d’un petit génie argentin…