Roman Abramovitch a été contraint de laisser Chelsea, sa relation avec Vladimir Poutine ayant décidé les autorités anglaises à le sanctionner suite à la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine.
Pris par la patrouille menée par Boris Johnson contre les intérêts russes en Grande-Bretagne, Roman Abramovitch n’a pas eu d’autre solution que d’accepter la mise en vente des Blues, le milliardaire russe proche du Kremlin s’engageant à donner à des œuvres caritatives le fruit de la cession de Chelsea. Il y a un peu plus de deux semaines, l’équipe londonienne a annoncé un accord avec un consortium mené par le milliardaire américain Todd Boehly. Le copropriétaire des Dodgers s’est engagé à payer un peu plus de 3 milliards d’euros pour racheter Chelsea, et près de 2 milliards d’euros pour financer les aménagements prévus du stade, de l’académie et d’autres structures en relation avec le champion d’Europe en titre. Sur le papier tout est clair, mais le gouvernement anglais doit valider l’ensemble de cette transaction, et pour l’instant ça coince très fort, au point de redouter un fiasco total. « Le gouvernement craint très sérieusement que l'accord ne s'effondre et que Roman Abramovitch soit finalement disposé à laisser Chelsea couler », a confié une source proche de Downing Street dans le Sun. Motif de cette peur, la manière dont le paiement de ces sommes va se faire.
Les enfants Abramovitch complices de leur père pour récupérer l'argent de Chelsea ?
Abramovich 'putting Blues in danger' over £1.6bn loan with TWO WEEKS to deadline https://t.co/JFXFCkkECp
— Sun Sport (@SunSport) May 16, 2022
En effet, si les services de Boris Johnson exigent que la totalité des 3 milliards d’euros passe par un compte identifié et bloqué en Angleterre et soit ensuite envoyée à une fondation qui œuvre en faveur des victimes de la guerre décidée par Vladimir Poutine en Ukraine, Chelsea demande à ce que l’argent soit dans un premier temps envoyé à Camberley International Investments, une société d’investissement basée à Jersey avant ensuite d’être confié à la fondation en question. Cette manœuvre permettrait aux Blues de régler les prêts en cours auprès de cette société d’investissement, et de ne plus rien devoir à personne avant de changer de propriétaire. Mais, du côté des autorités, on fait moyennement confiance à Roman Abromovitch, lequel pourrait être tenté de ne pas tenir sa promesse de tout reverser et de profiter de ce passage par Jersey pour se servir dans les caisses de Camberley International Investments. Le gouvernement est convaincu de la présence des enfants du milliardaire russe à la tête de cette structure et donc craint un coup tordu. Face à cette situation complexe, les jours passent et certains s'inquiètent pour Chelsea qui doit faire face à de très grosses échéances financières alors que la saison de Premier League s'achève. Pire encore, la licence accordée à Chelsea se termine le 31 mai et un accord doit impérativement intervenir d'ici cette date sous peine de voir l'équipe de Thomas Tuchel être exclue de l'élite du football anglais.