Dominés à West Bromwich Albion, les joueurs de Manchester United ont fait parler le réalisme pour s’imposer (1-2) et conforter leur place en tête de la Premier League. Sans convaincre toutefois.
A moins de deux mois de son match aller de Ligue des Champions face à Manchester United, Marseille a du se dire qu’il aurait probablement sa chance si le club anglais se montrait aussi peu convaincant que ce samedi face à West Bromwich Albion. Déjà accroché dans son antre à l’aller, les Red Devils ont tout d’abord présenté une composition d’équipe bien affaiblie par rapport à d’habitude. Van der Sar s’est vu offrir des petites vacances hivernales pour souffler par Sir Alex Ferguson, Nani est blessé, Park en sélection sud-coréenne et Valencia est toujours l’absent longue durée du club. Sur le plan offensif, la force de frappe de MU était donc réduite à Berbatov et Rooney. Ce dernier se mettait d’ailleurs tout de suite en évidence en ouvrant le score d’une tête précise qui filait à ras du poteau (0-1, 2e). Manchester pensait avoir fait le plus difficile, mais WBA ne lâchait rien, et égalisait logiquement par Morrison d’une splendide frappe de demi-volée en lucarne (1-1, 14e).
La suite se résumait à une belle maîtrise de la part du club de Birmingham, devant une équipe de MU friable derrière et peu imaginative devant, à l’image d’un Obertan très timoré. Odemwingie manquait le pénalty qui aurait pu tout changer (63e), et comme souvent dans ces moments-là avec les ténors du championnat anglais, cela ne pardonnait pas. Etrangement seul aux six mètres sur un corner, Hernandez marquait de la tête quelques minutes à son entrée en jeu (1-2, 75e) pour offrir une victoire en trompe l’œil à sa formation, assurée de conserver la tête du championnat pour cette nouvelle année.