Mal aimé en France, le Qatar fuit à Londres

Mal aimé en France, le Qatar fuit à Londres

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Le récent projet de rachat de Tottenham par un groupe d’investisseurs qataris pourrait bien permettre à Daniel Levy, actionnaire majoritaire controversé des Spurs, de relancer le club londonien grâce aux soutiens de l'Emirat.

Ces dernières années, Tottenham est devenu un club très important du paysage footballistique européen. S’il n’est toujours pas parvenu à remporter le moindre trophée domestique depuis 2008 (une Coupe de la Ligue), il n’en reste pas moins l’un des clubs les plus valorisés au monde. Daniel Levy, l’actuel propriétaire et président de Tottenham, est ouvert à une vente totale de son club qu’il estime à hauteur de 4,5 milliards d’euros. Une somme qui n’effraie pas une puissance aussi richissime que le Qatar, par exemple. En ce sens, un groupe d’investisseurs de l'état du Golfe s’est manifesté pour proposer un projet de rachat par étapes du club londonien. Un projet qui devrait d’ailleurs permettre à Daniel Levy de rester en place en tant que président exécutif.

Le Qatar débarque, Levy reste

Si des récentes rumeurs ont fait état d’un intérêt de QSI, par l’intermédiaire de Nasser al-Khelaïfi, pour un rachat total de Tottenham, The Guardian évoque plutôt la présence d’investisseurs particuliers qui n’agissent pas sous l’égide du fonds propriétaire du Paris Saint-Germain. Ce consortium chercherait à racheter progressivement le club de Premier League, tout en plaçant Daniel Levy à un poste important. Un état de fait qui ne ravira pas les supporters des Spurs, lesquels sont touchés par une lassitude extrême de la gestion de l’homme d’affaires britannique. L’élimination récente en FA Cup face à Aston Villa et les « Levy out » scandés en tribunes en témoignent. Et pour cause, Tottenham n’a pas remporté un seul championnat depuis... 1961.

Pour rappel, Tottenham dispose de son propre stade, véritable merveille moderne. En outre, le club londonien est considéré comme l’un des plus riches d’Europe, avec des revenus annuels estimés à plus de 600 millions d’euros. Reste à savoir si les récents événements en France qui concernent la mise en examen de Nasser al-Khelaïfi forceront le Qatar à aller voir ailleurs que dans la capitale parisienne, 14 ans après y avoir mis les pieds. Et ce de manière bien plus franche si QSI venait à regarder ailleurs dans les prochains mois.