Berbatov signe son entrée
Choc de la 4e journée de Premier League, le match Liverpool-Manchester United a tenu toutes ses promesses samedi après-midi à Anfield. Invaincus sur les bords de la Mersey depuis sept ans, les hommes de Sir Alex Ferguson annonçaient la couleur avec un trident offensif Rooney-Tevez-Berbatov de haute volée. Le Bulgare, que Ferguson comparait à Eric Cantona avant la rencontre, réussissait des débuts parfaits avec les Red Devils. Lancé sur la droite par Anderson, l’ancien de Tottenham adressait un centre en retrait parfait. Complètement désorganisée, la défense des Reds voyait Tevez ajuster son plat du pied aux dix mètres et tromper Reina (0-1, 3e).
Privés de Gerrard et Torres, ménagés sur le banc par Rafael Benitez, les locaux ne renonçaient pas pour autant. Après un festival de dribbles du néo-Red Riera, mal récompensé (12e), un autre Espagnol, Xabi Alonso, se distinguait en frappant des 30 mètres. Le ballon, contré par un dos mancunien, échouait dans la surface. Van der Sar tentait de le dégager mais sa claquette trouvait Brown, pour un but contre son camp réveillant Anfield (1-1, 26e). Le partage des points semblait logique à la pause.
Babel fait la différence
Si la première période s’était révélée équilibrée, la deuxième était marquée d’un sceau rouge. Impeccable face à Kuyt (55e), le gardien néerlandais cédait face à un autre Batave, Babel, entré en jeu peu de temps auparavant et dont la frappe en force ne laissait aucune alternative (2-1, 77e). Contraint de subir les événements, les Red Devils perdaient leur calme à l’image de Vidic, averti deux fois en dix minutes. Benitez pouvait exulter au coup de sifflet final : pour la première fois de sa carrière anglaise, l’entraîneur espagnol est sorti vainqueur de son duel face à Ferguson. Et Liverpool, qui n’avait plus gagné à Anfield face à Manchester depuis 2001, est provisoirement seul leader au classement avant Manchester City-Chelsea.
Nicolas Soto