Comme le prouvent les transferts de Neymar (222 M€) et Ousmane Dembélé (105 M€ + 42 M€ de bonus), les prix du marché ont explosé cet été. De quoi inquiéter certains dirigeants, et pas seulement dans le monde du sport.
Au début du mois, la chancelière allemande Angela Merkel a jugé ces sommes « incompréhensibles pour le commun des mortels ». Pour Arsène Wenger, une telle déclaration de la part d’un chef d’État aura forcément des conséquences sur le mercato. « Pour la première fois, politiquement, la chancelière allemande s'est exprimée. Il va se passer quelque chose politiquement dans les douze prochains mois pour réguler et limiter les montants des transferts », a annoncé le manager d’Arsenal, qui ne voit pas l’actuel fair-play financier durer.
« Il faut choisir une des deux voies : vraiment réguler ou laisser ça complètement ouvert. Mais on ne peut pas rester dans l'entre-deux dans lequel nous sommes en ce moment, a prévenu le Français. Cela n'avantage que les clubs capables de composer avec les règles. Soit le règlement doit être plus clair et plus strict, soit il faut déréguler complètement et vous pouvez faire ce que vous voulez si vous garantissez que vous avez l'argent. »
De plus en plus de joueurs libres ?
Autre danger de l'inflation selon Wenger : le nombre de joueurs libres. « Vu les montants des transferts et les attentes financières des joueurs en terme de contrat, de plus en plus de joueurs vont continuer jusqu'à leur dernière année de contrat », a prédit le coach des Gunners, qui rappelle que 107 joueurs sont dans cette situation en Premier League cette saison. « C'est la première fois et vous en verrez de plus en plus, a-t-il certifié. Les clubs réclament beaucoup trop pour un joueur normal. » Et comme l’Alsacien déteste casser sa tirelire...