Après des années de frustrations à Old Trafford mais surtout à regarder les voisins d’United soulever des dizaines de trophées, les supporters de Manchester City doivent se dire qu’ils touchent peut-être au but cette année. Les Blues se sont imposés 6-1 avec la manière sur le terrain des Red Devils pour prendre le large en tête du championnat et distancer leur plus glorieux rival de cinq longueurs. Souvent considéré comme un amas de stars sans véritable jeu collectif, City a pourtant prouvé le contraire en déployant un jeu qui a très régulièrement pris par défaut la défense de MU. Celle-ci craquait une première fois sur une frappe extrêmement précise de Balotelli, qui reprenait d’un plat du pied de 20 mètres un centre en retrait de Milner (0-1, 20e), avant de soulever un tee-shirt « Why Always Me » (Pourquoi toujours moi) en référence à ses nombreuses apparitions dans les tabloïds anglais pour les raisons que tout le monde connait.
Cela avait le don de lâcher complètement les Citizens, qui provoquait le carton rouge logique d’Evans après une faute en tant que dernier défenseur sur l’intenable Balotelli (47e). Tout devenait encore plus facile et l’Italien concluait à bout portant une merveille d’action collective et un nouveau centre décisif de Milner (0-2, 60e). MU était à la ramasse et Aguero trouvait à son tour la faille (0-3, 69e) avant que Fletcher ne réduise le score d’une splendide frappe en rupture (1-3, 81e). Grâce à Dzeko (1-4, 88e) et Silva (1-5, 91e) et encore le Bosnien sur contre (1-6, 93e), City faisait passer sa victoire en véritable rouste envers une formation qui a plutôt l’habitude de faire subir cela à ses adversaires. Un signe que le prétendant au titre en Angleterre se nomme désormais Manchester… City.
