Le gouvernement britannique a décidé d’agir avec fermeté contre les abus et violences en ligne. Les coupables seront sanctionnés d'une interdiction de stade allant de trois à dix ans.
Outre-Manche comme en France et partout dans le monde, les joueurs de football, mais aussi les sportifs en général, reçoivent des insultes violentes, voire des menaces de mort, presque quotidiennement sur les réseaux sociaux. Elles proviennent parfois de supporters frustrés par un résultat, ou d’équipes rivales, et souvent de parieurs sportifs. Pendant l’Euro, elles ont été particulièrement nombreuses à l’encontre des joueurs de la sélection anglaise. C’est à ce moment que le gouvernement a décidé d’agir, même si la Premier League a déjà bougé. La saison dernière, les clubs avaient boycotté l’espace d’un week-end les réseaux sociaux pour demander aux plateformes de prendre des mesures contre ce fléau. « Cet été, nous avons vu ce beau sport entaché d'un racisme honteux de la part de trolls en ligne, qui se sont cachés derrière leurs claviers et ont abusé de nos footballeurs. Le racisme est inacceptable et depuis trop longtemps le football est entaché de ce fléau honteux », a déclaré la secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Priti Patel, dans des propos rapportés par Sky Sports.
Des interdictions de stade à foison
Selon RMC Sport, le gouvernement britannique va introduire les violences et abus sur les réseaux sociaux dans une loi qui existe déjà pour les supporters. Elle punit les coupables dans les stades de violence, désordre, chants racistes ou homophobes d’interdictions de stade allant de 3 à 10 ans. 1300 délinquants ont déjà été éjectés des stades. Le chiffre devrait largement augmenter avec cette nouvelle mesure. « Les abus racistes qui inondent les flux des réseaux sociaux des footballeurs à toute heure de la journée ont un impact profond sur toutes les personnes impliquées dans ce sport et cela doit cesser. Nous allons introduire de nouvelles lois pour éradiquer ces abus et nous assurer que les entreprises s'attaquent à la haine sur leurs plateformes », a assuré Nadine Dorries, secrétaire à la Culture. Comme souvent, le Royaume-Uni montre la voie en matière de supporterisme.