Sans vouloir être désagréable avec SFR, il est évident que la diffusion de la Premier League sur ses seuls box a mis pas mal de monde en colère. Pour l'instant, aucun autre opérateur n'a signé d'accord pour reprendre les chaines sportives du groupe de Patrick Drahi, et trouver les bons liens streaming est devenu le jeu de la plupart des amateurs de football anglais le week-end. Et si l'on en croit Alain Weill, directeur général de SFR Média, cette situation pourrait durer pas mal de temps, SFR ne se sentant pas contraint de trouver des accords. Mais il estime cependant que tout le monde a intérêt que cette frustration ne continue pas éternellement.
« L’idée que l’on puisse distribuer une chaîne SFR sur d’autres réseaux va faire son chemin. Nous ne sommes pas hostiles à distribuer les chaînes de nos concurrents. Cela existe déjà au Royaume-Uni où BT Sport, filiale de British Telecom, est distribuée par tous ses concurrents. En France, si nos concurrents estiment qu’ils peuvent priver leurs abonnés de la Premier League anglaise, c’est leur droit. Pour SFR, ce n’est pas une obligation de distribuer nos chaînes sur d’autres plateformes mais nous sommes ouverts pour le faire (…) Il peut y avoir des exclusivités temporaires ou événementielles. Mais l’important est de ne pas compliquer la vie de nos consommateurs. Il ne faut pas empiler les box pour recevoir d’un côté le rugby et de l’autre le football. Imaginez qu’il faille aller chez Leclerc pour acheter du Coca-Cola et chez Carrefour pour acheter de l’Orangina. Ce n’est pas possible », explique, dans Le Figaro, Alain Weill, qui ouvre la porte à Free, Bouygues et Orange mais ne paraît pas décidé à accepter n’importe quoi financièrement pour voir les chaînes de SFR être reprises. En attendant, ce sont les téléspectateurs qui se morfondent…