Passé d'un propriétaire russe à des investisseurs américains, Chelsea ne digère pas totalement ce changement qui interpelle les supporters, nostalgiques de l'époque Roman Abramovitch.
Dans une semaine, le mardi 25 février, avant le match de Premier League contre Southampton, un coup de tonnerre pourrait bien résonner dans le ciel de Londres. Plusieurs groupes de supporters appellent à une manifestation pour « mettre la pression » sur les propriétaires de Chelsea, afin de les forcer à changer leur façon de faire, ou à vendre le club. Depuis mai 2022 et le rachat forcé du club des mains de Roman Abramovitch, devenu interdit d’investissements en Angleterre après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le fonds d’investissement Clearlake est aux commandes des Blues, et a récupéré 60 % des parts de Chelsea à travers le consortium BlueCo.
Ang : Chelsea sévèrement corrigé à Brighton https://t.co/cX4oe3e7jp
— Foot01.com (@Foot01_com) February 14, 2025
Mais depuis, malgré de lourds investissements, les résultats sont en berne, les joueurs défilent et les managers sautent à tour de rôle. « Le but de la manifestation, c’est de changer le modèle ou de vendre le club. Leur traitement du staff, des joueurs, la façon dont ils virent les atouts majeurs de ce club, est terrible. Nous voulons mettre en avant ce management à l’américaine qui tue notre football, alors que seul l’argent est leur priorité », dénoncent les supporters de Chelsea.
Abramovitch, c'était un titre par an
Si pour le moment, seuls quelques centaines de supporters ont prévu de répondre présent, le mouvement est attendu pour prendre de l’ampleur dans les prochains jours. La récente défaite à Brighton a mis fin à l’embellie sportive, et a provoqué même quelques chants frondeurs. Le nom de Roman Abramovitch a été repris en tribunes avec « We want our Chelsea back » (nous voulons retrouver notre Chelsea). Football London confirme en tout cas que la pression monte, et que le nom du milliardaire russe qui était capable d’investir massivement mais aussi de laisser du temps à certains entraineurs pour avoir du succès, reste une référence pour les supporters des Blues. Les trophées se font rares, alors qu’Abramovitch en avait récolté 18 en 18 ans. Pas de quoi faire trembler le puissant fonds américain Clearlake, même si sa gestion en deux ans a eu le don d’irriter au plus haut niveau les supporters de Chelsea. Pas de quoi non plus ramener l’oligarque russe à Londres, lui qui est désormais proche du Kremlin et souvent impliqué dans les discussions, ou échanges de prisonniers, entre Russes et Ukrainiens.