L’attaquant des Gunners détonne pas son franc-parler dans le football moderne, mais Andrei Arshavin ne se lâche jamais autant que dans la presse russe, où il ne cache pas son envie d’aller voir ailleurs qu’Arsenal.
Parti du Zénith Saint-Pétersbourg après un bras de fer de plus d’un an avec sa direction, incluant une grève de plusieurs jours, des menaces de rupture de contrat et des supplications de le laisser rejoindre un club européen, Andrei Arshavin s’éclate en Premier League. Même si Arsenal ne lutte pas totalement pour le titre, l’attaquant russe apprécie son séjour anglais, mais l’attitude de la presse locale lui déplait fortement. « Si je parle anglais, ils ne vont pas trop inventer, mais si je parle russe, alors là, il traduise à leur sauce et ça donne n’importe quoi. Les gens me font dire ce qui les arrange et au final, on me prête des propos que je n’ai jamais prononcés », a expliqué Arshavin à Sport-Express avant de bien choisir ses mots pour essayer de faire comprendre ce qu’il pense de sa carrière de footballeur, histoire d’essayer de ne pas se faire huer au prochain match d’Arsenal.
« Honnêtement, je suis arrivé à Arsenal il y a un peu plus d’un an, j’ai beaucoup de respect pour le club, mes coéquipiers et les supporters qui m’adorent. Je suis très content à Arsenal. Mais ce n’est pas le club de ma vie. Ce serait mentir que d’embrasser l’écusson du club. Vous ne me verrez jamais le faire. Quand j’étais au Zénith, le président m’a dit ‘fais un geste pour les supporters, embrasse le blason pour montrer que tout va bien’, je ne l’ai pas fait, car le dernier joueur qui l’avait fait, était parti au Dynamo Kiev quelques semaines plus tard. Embrasser l’écusson de son club ne veut rien dire de nos jours. Alors moi, si je dis que jouer un jour à Barcelone serait le sommet de ma carrière, ce n’est pas que je veux y aller cet été ou l’été prochain, c’est que j’adorerais y jouer, mais peut-être que ce ne sera jamais le cas », a confié au magazine slave l’attaquant de la sélection de Russie, qui avait déjà fait grincer quelques dents en expliquant qu’il comprendrait très bien que Fabregas, capitaine d’Arsenal, parte pour Barcelone cet été. Décidément, Andrei Arshavin dit tout ce que les supporters aimeraient bien que les joueurs ne pensent pas.