L'Europe a décidé de s'attaquer au problème du piratage, qui touche particulièrement le football. Avec notamment l'Euro qui est ciblé de près, et a déjà connu quelques réponses policières, notamment en Italie.
Dans la guerre des droits télé, le piratage fait aussi partie de la bataille. Le fait qu’il soit nécessaire de multiplier les abonnements pour suivre son équipe préférée ou toutes les compétitions a provoqué une hausse globale du piratage, que ce soit par le streaming ou par les décodeurs IPTV. Des forces judiciaires se sont unies en Europe et même aux Etats-Unis pour contrer cette utilisation massive d’abonnement à un boitier détournant les flux par le biais d’administrateurs qui partagent massivement leur accès. En Italie, le coup a été soigneusement étudié par la police transalpine, qui a décidé de tout couper pendant l’Euro, une compétition de football forcément très suivie. Ainsi, 1,3 million de téléspectateurs ont vu leur accès illégal être coupé quand les autorités ont perquisitionné chez les personnes hébergeant ces réseaux de distribution, où tout le matériel a été saisi. 13 suspects ont été arrêtés dans ce géant coup de filet qui fait suite à une opération similaire aux Etats-Unis, où deux systèmes d’IPTV regroupant des centaines de milliers d’abonnés ont été fermés.
Le football premier sport piraté
L’@EURO2024FRA est à vivre en intégralité seulement sur @beinsports_FR 🔥#FRAPOL à partir de 17h depuis Dortmund @marceldesailly @Fernandez_beIN @Claire_Arnoux @ClementGrezes @ThomasThouroude et C.Josse et D.Bravo au 🎙️ 👌 pic.twitter.com/2cGnyrAndY
— Florent Houzot (@florenthouzot) June 25, 2024
Même chose en France, où le sport a été ciblé comme priorité au niveau des droits de diffusion et des droits d’auteur, car le football est le sport le plus concerné par le piratage. Plus de 1000 diffuseurs ont été bloqués en deux ans, et selon l’ARCOM, un quart des utilisateurs des boitiers ou des flux illégaux a été ou va être touché par des coupures de son fournisseur. Les autorités françaises et européennes espèrent atteindre le total d’un tiers des utilisateurs d’IPTV touchés pour les Jeux Olympiques, et ainsi forcer l’abandon de cette pratique, même s’il est rare de voir les téléspectateurs illicites se tourner ensuite vers une offre légale. Ce serait seulement le cas pour 10 % des téléspectateurs qui se sont vus couper leur accès.