Avant le début de l’Euro vendredi, l’Allemagne a pris une décision radicale. Le pays hôte n’autorisera que les drapeaux des 24 nations représentées dans les fan zones à Berlin. Une manière d’éviter toute manifestation politique pendant la compétition. Mais la mesure est loin de faire l’unanimité.
La politique n’a pas sa place à l’Euro. C’est effectivement l’avis de l’Allemagne avant le début du tournoi vendredi. Durant la compétition, des fan zones seront mises en place, notamment du côté de Berlin où seules les couleurs des 24 nations représentées seront autorisées. Les drapeaux des autres pays ne pourront pas entrer dans ces zones réservées aux supporters, a confirmé une porte-parole de la société « Kulturprojekte », en charge de la gestion des événements culturels pendant l'Euro.
Pas de politique dans les fan zones
Le pays hôte de la compétition espère ainsi éviter toute manifestation politique, notamment en ce qui concerne l’Israël et la Palestine. « Le Championnat d’Europe de football n’est pas un lieu pour les manifestations, surtout en ces temps de conflit », s’est justifié le directeur administratif de l’Euro Moritz van Dülmen dans les colonnes du journal Berliner Morgenpost. Mais alors que l’Allemagne souhaite organiser un événement uniquement sportif, son initiative ne plait pas à tout le monde. Certains interprètent cette décision comme une atteinte à la liberté d’expression. Une chose est sûre, c’est que les joueurs et sélectionneurs n’entreront pas dans ce genre de débat.
💬 Kinglsey Coman sur les élections européennes et les législatives : « On essaye de garder toute notre concentration sur le football. On ne parle pas trop de politique. » pic.twitter.com/S0B6oB5A2z
— L'ÉQUIPE (@lequipe) June 12, 2024
En France par exemple, après la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République Emmanuel Macron, qui a entraîné l’organisation d’élections législatives, les coéquipiers de Kingsley Coman refusent d’aborder le sujet en conférence de presse. « Le résultat des élections européennes, une préoccupation pour nous ? Non, on n'en a pas parlé. On a dit entre nous qu'on avait une compétition à préparer qui concerne le football. On essaye de garder toute notre concentration sur le football et on ne parle pas trop de politique », a esquivé l’ailier du Bayern Munich, imité par le défenseur central Dayot Upamecano.