L'avant-match France-Allemagne a été marqué par l'atterrissage en catastrophe d'un manifestant de Greenpeace qui a blessé deux personnes. Et l'individu a frôlé le pire, puisque la sécurité était proche de l'abattre en plein vol.
Chacun est libre de faire entendre sa voix, mais il faut parfois savoir mesurer ses actes. Car ce mercredi, ce sont deux personnes qui n’avaient rien à voir avec les récriminations de Greenpeace qui ont payé le prix fort suite à l’action d’un représentant de ce mouvement. Mardi soir, quelques minutes avant le coup d’envoi du match France-Allemagne, ce manifestant voulait faire entendre sa voix en arrivant sur la pelouse de l’Allianz Arena grâce à un ULM. Mais cet Allemand avait oublié qu’au-dessus du terrain il y avait des câbles destinés à l’utilisation de la spidercam, et c’est un de ses câbles qui a envoyé promener l’engin et son pilote. Au final, c’est un technicien français de M6 et un Ukrainien qui ont été blessés par cet atterrissage en force.
Mais les autorités allemandes l’ont reconnu ce mercredi, voyant cet ULM qui arrivait vers le stade, les tireurs d’élite l’avaient dans la cible et étaient prêts à descendre le manifestant. « Si la police avait déterminé qu'il s'agissait d'un attentat terroriste, cet homme l'aurait payé de sa vie », a reconnu le ministre de l’Intérieur du Länder de Bavière. Et c’est le logo de Greenpeace, qui était sur la voile de l’engin, qui a sauvé la vie de ce manifestant, les tireurs de la police ayant constaté qu'il ne s'agissait pas d'une attaque. Conscient des dommages causés par cette action, Greenpeace a présenté ses excuses, précisant qu’il s’agissait d’envoyer un message à Volkswagen, sponsor allemand de l’Euro 2021. Pour mémoire, en novembre 2015, le match France-Allemagne au Stade de France avait été le théâtre du premier des attentats commis à Paris, et forcément l'affiche était placée sous haute surveillance mardi à Münich.