Alors que les craintes se multiplient depuis les dernières tragédies à Paris et plus récemment à Bruxelles, la France n'envisage pas une seule seconde d'annuler son Euro 2016.
D'ailleurs, la disparition des fan-zones, un lieu public où des milliers de spectateurs peuvent assister aux matchs devant un écran géant, n'est même pas envisagée. En effet, la plupart des dirigeants, à l'image de Noël Le Graët, le président de la Fédération Française de Football, refusent de céder à la panique et de donner raison aux terroristes. C'est pourquoi Anne Hidalgo, la maire de Paris, tient toujours à l'installation d'une fan-zone près de la tour Eiffel, contre l'avis de Frédéric Péchenard.
« Quand j'entends que Madame Hidalgo veut créer une fan-zone sous la tour Eiffel pour accueillir cent mille personnes tous les soirs pendant un mois, je suis bien sûr contre, a confié le directeur général du parti Les Républicains, interrogé par Sud Radio et Public Sénat. C'est offrir aux terroristes une possibilité de faire un attentat-massacre, une possibilité de faire des actions extrêmement simples puisqu'on saura qu'il y aura cent mille personnes tous les soirs. »
« Interdire les fan-zones à Paris »
« Même s'il y aura un service de sécurité privé, il faudra mettre énormément de policiers pour la protection, autant de policiers qui nous manqueront dans la lutte antiterroriste, a-t-il expliqué. Interdire les fan-zones ? En tout cas il faut les interdire à Paris. Les autres villes ? Ça dépend de ce que c'est comme fan-zone, comment sont la protection, les lieux. Il faut voir les choses au cas par cas. » Mais à moins d'un nouvel événement tragique, ces fan-zones seront bien maintenues.