Elu meilleur entraîneur de Ligue 2 la saison passée avec Troyes, qui avait fin champion et était donc remonté en Ligue 1, Jean-Marc Furlan a quitté son poste au lendemain d'une énième défaite au stade de l'Aube, c'était face à Toulouse. L'ESTAC ayant terminé la première moitié de saison sans aucune victoire à son compteur, le maintien n'est même plus d'actualité, mais l'ancien coach troyen a quand même voulu expliquer sa séparation avec le club qu'il avait ramené dans l'élite et notamment sur ce qui a finalement provoqué son départ.
« Ce n’est pas vraiment une démission. Le président voulait me garder. Mais le jour même, mon préparateur physique avait été mis à pied, peu de temps après le départ de Nourredine Bouachera, le responsable du recrutement. J’ai donc décidé d’accepter l’indemnité de licenciement qu’il me proposait. C’est à la fois pour essayer de créer un choc pour le club et pour qu’aussi mon intérêt personnel soit conservé. Mais c’est très douloureux. Le président, pour qui j’ai beaucoup de respect, voulait me conserver mais aussi reprendre la main sur le sportif, que j’avais depuis quatre ans. ? J’avais le sentiment qu’on me disait : "on veut que ton travail se poursuive mais on élimine tes collaborateurs". Ce n’était plus possible (…) Que se passe-t-il dans ma tête au moment où je pars ? C’est abominable. C’est d’une émotion... surtout quand vous êtes resté huit ans », raconte, dans l’Equipe, Jean-Marc Furlan, qui avoue que l’interdiction de recrutement dont l’ESTAC a « hérité » lors du mercato d’été avait clairement plombé le club avant même le début de la saison.