Olivier Sadran n’a jamais eu la langue dans sa poche et le président de Toulouse n’hésite pas à confier sa grosse inquiétude pour son club, dont les recettes s’écroulent et qu’il doit personnellement cautionner afin de passer devant la DNCG. Avec des affluences en chute libre, des sponsors qui s’éloignent, le TFC est dans le rouge et son patron craint qu’un jour cela se finisse mal comme il l’a reconnu dans la Dépêche.
« Ce mardi devant la DNCG, je vais engager ma responsabilité pour assurer un budget qui sera déficitaire la saison prochaine, c'est mon rôle d'actionnaire principal, et je l'assume. Mais j'alerte tout le monde sur le fait que sans le soutien des entreprises et des spectateurs, un jour ou l'autre, l'avenir du club sera très compliqué (…) Ce qui est inquiétant, c'est que le club traverse une passe économique très difficile. La baisse de la fréquentation et du sponsoring, qui touche la grande majorité des clubs, est massive et cause d'une mort lente et désastreuse (…) Notre billetterie aujourd'hui, c'est deux fois moins qu'en 2003-04, alors que nous sommes bien plus constants et qualitatifs, fait remarquer Olivier Sadran, qui réfute avec de vrais arguments les reproches qui pourraient lui être faits de manquer d’ambition. Si cette ambition, c’est celle du du Mans qui voulait être dans les 50 premiers clubs d'Europe, ou celle de Lens qui promettait de brandir la Ligue des champions dans les cinq ans, je n'ai pas la même… Ce que je vois, c'est que Montpellier termine avec un point de plus que nous, alors que leur budget est supérieur de 30 %. Que les trois premiers de L1 ont des budgets quatre à huit fois supérieurs au nôtre. L'argent n'est certes pas le seul moteur du monde. Mais une saison de Ligue 1 réussie, c'est celle où on joue la saison suivante en Ligue 1. »