Ignorée à l’étranger, critiquée en France, la Ligue 1 peine à enflammer les foules dans l’hexagone. La nette domination du PSG, le niveau technique chancelant, les matchs peu spectaculaires et des tribunes de moins en moins garnies, les défauts sont régulièrement pointés du doigt. Mais cette saison, avec l’arrivée de techniciens qui bousculent le train-train habituel comme Favre ou Dupraz, mais aussi avec un PSG en plus grande difficulté, il y a de quoi avoir de l’espoir selon Habib Beye. Le très posé consultant de Canal+ estime qu’il ne faut pas non plus tout jeter dès qu’on parle du championnat de France, et l’ancien joueur de l’OM de rappeler dans un entretien aux Inrocks, que tout n’était pas toujours magique dès qu’on passait les frontières françaises.
« Je crois que certains entraîneurs ont repris espoir en voyant le PSG en difficulté. L’an dernier, il y avait un discours qui n’a pas sa place dans le foot selon moi : “Ah c’est le PSG, c’est normal qu’on en prenne trois”. En football ce n’est pas normal ! Si tu acceptes cette fatalité, ne fais pas ce métier. Dupraz l’a très bien dit avant la victoire de Toulouse : “On est dans notre jardin, il y a peut-être quelque chose à faire”. Après, je pense qu’il est conscient qu’il peut rejouer ce match dix fois et le perdre à chaque fois. J’aime bien le discours de Favre qui est très neuf pour notre championnat. Il change de système de jeu deux fois par match. Et puis il gère bien Balotelli, c’est un vent de fraîcheur sur la la Ligue 1. Ce qui m’ennuie, c’est les gens qui disent que la L1 est d’une faiblesse abyssale. C’est faux ! En Angleterre, j’ai regardé des West Brom – Hull City, des Burnley – Queens Park. Ok, il y a de l’intensité mais on se laisse tromper par cette dimension. Quand tu regardes ces matches avec des yeux de footballeur, tu te rends compte qu’il y a beaucoup de mecs qui ne savent pas jouer au football. La L1 doit tout de même se réformer dans l’état d’esprit. Après l’égalisation contre le Real, l’entraîneur de Dortmund était fou sur le bord du terrain. Il gueulait sur tous ses joueurs pour qu’ils arrachent la victoire. Au risque de perdre le match », a souligné Habib Beye, qui aimerait bien voir les équipes jouer plus souvent la gagne, et ce dès le coup d’envoi, ce qui n’est pas toujours évident quand on voit les compositions de départ ou la faible présence d’attaquants dans les surfaces de réparation.