L'AS Saint-Etienne est en vente, mais Roland Romeyer et Bernard Caïazzo ne doivent pas s'attendre à des offres mirifiques. Les Verts sont populaires, mais pas à l'international.
Les deux dirigeants de l’AS Saint-Etienne l’ont annoncé la semaine passée, l’heure est venue pour eux de passer la main, et c’est pour cela que les Verts sont désormais en vente. Tandis que l’équipe de Claude Puel a retrouvé des couleurs, malgré la déception provoquée par la défaite face au PSG à l’ultime seconde, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo sont eux en quête d’un acheteur. Mais ils savent que le prix de vente n’atteindra pas des sommets, la situation financières de l’ASSE ne permettant pas de croire au miracle. Si la popularité de Sainté n’est pas à remettre en cause, la réalité est tout de même que le club a perdu son attractivité en dehors de la France. Selon Mickael Terrien, maître de conférences à la Faculté des Sciences du sport, les choses sont claires, l’AS Saint-Etienne ne peut pas rêver d’une pluie d’or avec cette vente.
Et le spécialiste de préciser sa position dans le dossier de la vente de l’ASSE. « Un des facteurs principaux qui déterminent la valeur d'un club, c'est la zone de chalandise du territoire, c'est-à-dire son potentiel local. N'en déplaise à Roger Rocher, qui disait qu'en termes de football, Lyon était la banlieue de Saint-Etienne, c’était le cas dans les années 1970 mais aujourd'hui la situation s'est inversée. Saint-Etienne est petite par rapport à Lyon, qui elle-même est petite par rapport à Paris, Munich ou Turin. Le potentiel de développement du club est réduit. En termes d'attractivité, on intéressera jamais un pays avec Saint-Etienne. On parle de l'Arabie saoudite comme futur repreneur mais l'ASSE n'intéresse pas l'Etat d'Arabie saoudite, pour des raisons de soft power », explique, sur le site de France TV, Mickael Terrien. Autrement dit, en reculant dans la hiérarchie française, l'AS Saint-Etienne doit revenir à la réalité.