Les deux dirigeants ont désormais des visions totalement opposées sur la vente de l’ASSE. Et on connaît déjà le vainqueur de ce clash.
Pour changer, Roland Romeyer et Bernard Caïazzo sont en désaccord sur la vente de l’ASSE. La question principale fait toutefois l’unanimité, celle du désir des deux hommes de lâcher les commandes du club et de vendre à la meilleure offre possible. Une procédure a donc été mise en place, avec deux offres pour le moment. Celle de l’investisseur local Olivier Makarian, et celle du duo Roussier-Bodmer soutenue par des capitaux étrangers venus de Suisse et du Canada principalement. Mais en ce qui concerne la stratégie pour la vente, les deux dirigeants de l’ASSE ont des versions radicalement différentes, et qui semblent même s’éloigner chaque jour qui passe. Ainsi, Le Progrès explique que Roland Romeyer estime qu’il est plus que temps de vendre l’ASSE, et il est prêt pour cela à revoir ses prétentions financières à la baisse, et précipiter la vente avant le 31 décembre. Histoire que les nouveaux propriétaires puissent renforcer l’équipe cet hiver s’ils le souhaitent, et s’ils le peuvent.
Caïazzo ne veut pas vendre l'ASSE tout de suite
De son côté, Bernard Caïazzo prend les choses avec beaucoup moins de précipitation. Le président du conseil de surveillance estime que les Verts sont capables de se renforcer et de se maintenir cet hiver sans forcément un changement de mains, et voit plutôt une meilleure affaire financière à faire si l’ASSE est cédée l’été prochain avec sa place au chaud dans l’élite. Un pari que Caïazzo est prêt à prendre, et qui risque de devenir même inévitable si le dirigeant ne souhaite pas vendre ses parts. Il est vrai que le prix de Saint-Etienne flanche forcément ces derniers mois avec des résultats en berne, des supporters qui n’en peuvent plus et un recrutement inexistant. Mais Caïazzo n’en démord pas, et il estime qu’à la fin de la saison, le fait que de nombreux gros salaires du club seront en fin de contrat, va redonner un nouvel élan aux Verts, et les rendre beaucoup plus attractif à la vente sans cette masse salariale indigne d’un club à la lutte pour le maintien. En attendant, ce fameux maintien est à aller chercher, et la vente a tout de même très peu de chances d’avoir lieu avant le 31 décembre.