Dans une interview au Progrès, Francis Graille a donné son avis et ses informations sur le dossier de la vente de l’AS Saint-Étienne. L’ancien président du PSG a notamment révélé que Mathieu Bodmer ne viendrait pas et n’a pas hésité à charger le duo de présidents au passage.
Francis Graille est un habitué des hautes sphères des clubs français. Par le passé, il a été président du LOSC de 1999 à 2002 avec succès puis dans la foulée du PSG avec aussi de très bonnes choses accomplies. Actuellement à la tête de l’AJ Auxerre, l’homme d’affaires de 66 ans garde un œil sur les autres clubs et cet ancien journaliste a conservé ses sources d’informations dans toute la France. C’est le cas notamment à l’ASSE, étant aux aguets du feuilleton de la vente du club stéphanois qui traîne en longueur. Après l’échec du prince cambodgien Ravichak, c’est le duo Jean-Michel Roussier-Mathieu Bodmer qui semble se casser les dents. Un duo qui n’en serait plus un, si on écoute Francis Graille puisqu’il indique que Mathieu Bodmer serait sur la touche.
Romeyer-Caïazzo, le duo qui complique tout
En effet, interrogé par le Progrès, le président auxerrois révèle que les projets de Mathieu Bodmer divergeaient de ceux du duo Roland Romeyer et Bernard Caïazzo. « Mathieu Bodmer ne viendra pas. Ils lui ont demandé d’être actionnaire, mais il souhaitait seulement un poste de directeur sportif. La situation se complique pour Jean-Michel Roussier (...) Le seul investisseur qui avait de l’argent, c’était l’Américain PEAK6 en 2018. Cela aurait pu se faire, s’il n’y avait pas eu deux discours discordants. Quand on souhaite acheter un club, les contacts se font discrètement. Et on ne crie pas sur les toits : " c’est à vendre, c’est à vendre". Celui qui souhaite se positionner sur un dossier pareil, se renseigne avant. L’affaire Ravichak, c’est invraisemblable. », évoque t-il.
Graille pointe du doigt les deux présidents stéphanois et enfonce même le clou par la suite sur les responsabilités des deux hommes. « Le foot, c’est clanique. Il y a un chef de meute, on adhère et on suit. Il ne peut pas y avoir en même temps deux crocodiles dans le marigot. Les deux présidents, ils ont déjà gagné de l’argent et ils se sont remboursés depuis longtemps sur le club. D’autant plus qu’ils n’ont pas investi autant que cela. Ils ne toucheront jamais l’argent qu’ils demandent. C’est ubuesque leur histoire. », balance t-il. Un dossier qui continue d’être bien compliqué, alors que cette vente ferait du bien aux Verts.