Entre une formation stéphanoise en panne totale d’inspiration et une équipe parisienne qui avait fait largement tourner, le 0-0 de ce dimanche soir est une sanction logique tant le spectacle a été pauvre.
Kombouaré avait taillé large dans son effectif pour ce déplacement chaotique à Saint-Etienne en train. Erding blessé, Makelele et Giuly restés à Paris, Hoarau, Jallet, Sakho et Sessegnon prenaient ensuite place sur le banc, pour une formation parisienne qui prenait un sacré coup de jeune. Une belle occasion pour l’ASSE de faire un pas de plus vers le maintien. Mais finalement, cela donnait lieu à un début de rencontre entre deux formations bien timides et surtout très approximatives. La preuve, cette tête manquée à bout portant de la part de Bergessio, sur un centre appuyé de Payet (25e). L’Argentin, tout proche de bénéficier d’un pénalty sur une intervention limite d’Armand (27e), n’était pas en réussite à l’image d’une formation stéphanoise simplement inspirée par les coups de boutoir de Payet. Côté parisien, entre un Luyindula hors de forme et un milieu de terrain peu tranchant, c’était aussi la soupe à la grimace à la pause.
Mais, comparé à la deuxième période, les 45 premières minutes s’avéraient finalement presque enjouée. Aux imprécisions, s’ajoutait un rythme digne d’un match amical de reprise au mois de juillet, et les nouveaux entrants ne parvenaient pas à y changer grand-chose. Seules deux frappes de peu au-dessus de Luyindula (87e) puis Payet (89e) empêchaient le Chaudron de se vider totalement avant la fin du match, mais le mal était fait. Si Paris poursuit sa mission qui est de tenter de ne plus perdre un seul match d’ici la fin de la saison, l’ASSE manque une belle occasion d’assurer définitivement son maintien. De quoi se mordre les doigts pour les Verts car si la marge est encore importante (8 points), la perspective d’un déplacement au Vélodrome ne laisse augurer rien de bon.