Depuis près de quinze jours et le match finalement arrêté face à Lorient en raison des conditions climatiques délicates, l’ASSE fait tout pour essayer de maintenir sa pelouse praticable malgré les intempéries. Des journées entières ont été passées à bâcher et chauffer le terrain pour permettre au match face à Lorient, puis Bourg-Péronnas en Coupe de France, d’avoir lieu, à chaque fois sans succès. Mais cela coûte bien évidemment des sommes importantes et la ville de Saint-Etienne, par le biais de son sénateur-maire, a décidé d’arrêter les frais.
« Nous sommes à l’heure actuelle dans une démarche de sport business, où les instances nationales et internationales font le choix d’essayer de jouer coûte que coûte, à l’aide de budgets faramineux pour tenir des calendriers trop serrés. A mon sens, les élus et les collectivités locales, parce qu’ils sont responsables de l’argent public et de l’intérêt général, n’ont pas à s’inscrire dans cette démarche. Il est indispensable que la raison et le sport reprennent le dessus au niveau national et international, en arrêtant des calendriers beaucoup moins denses », a dénoncé Maurice Vincent, qui prend notamment en exemple les centaines de milliers d’euros perdus pour essayer de faire jouer le match de rugby France-Irlande samedi dernier au Stade de France, sans réussite non plus.
Du coté de l’ASSE, on apprécie que modérément cette décision qui pourrait faire des dégâts et provoquer un nouveau report du choc face à Rennes ce dimanche. « L’ASSE rappelle qu’elle paie un important loyer à Saint-Etienne Métropole pour la mise à disposition d’une enceinte sportive répondant aux exigences liées à l’organisation d’un match de football professionnel. Aujourd’hui, l’ASSE se trouve prise dans un étau. Les dirigeants du club espèrent néanmoins que la rencontre contre Rennes, prévue dimanche prochain au stade Geoffroy-Guichard, aura lieu sans concession vis-à-vis de l’intégrité physique des joueurs et l’accueil du public », a fait savoir le club stéphanois par le biais d’un communiqué, dans une affaire où les Verts sont pour le coup tributaire des décisions prises en haut lieu.