Passionné s’il en est, le public stéphanois est aussi exigeant et a pris pour habitude de ne pas pardonner les occasions manquées à ses attaques. C’est ainsi le manque d’efficacité d’Emmanuel Rivière, comme ce fut le cas par le passé pour Frédéric Piquionne ou Bafé Gomis, qui a un temps valu à l’attaquant antillais d’être parfois raillé par le Chaudron. Parti précipitamment à Toulouse cet été, Rivière a débuté en fanfare avec un but dès son entrée en jeu face à Bordeaux samedi dernier, et il espère bien rééditer cet exploit mercredi à Geoffroy-Guichard, même s’il sait qu’il nouera pas tout le match et recevra un accueil probablement houleux.
« C'est un match particulier puisque je retourne dans mon ancienne maison. J'ai mes repères là-bas car c'est le stade qui m'a fait éclore. Il m'a porté chance pendant pas mal de temps. J'espère pouvoir jouer et pouvoir bien m'exprimer. Ça va me faire un peu bizarre, mais pour moi ça fait déjà partie du passé. Ce match, je l'aborderai sereinement. C'est le destin. Comme l'année dernière j'ai déjà été chahuté, je pense que ça ne me changera pas. Mais je n'y pense pas. Le plus important pour moi, c'est Toulouse », a souligné l’attaquant international espoirs, dont le tempérament fougueux est une grande force selon son ex-entraineur Christophe Galtier.
« Il a signé son retour par un but. Cela montre une force de caractère que je connais bien. Il a tellement été chahuté ici. Mais il n’a jamais baissé la tête. Je sais dans quel état d’esprit il va arriver », a promis l’entraineur stéphanois, qui compte qui plus sur une défense en plein chantier pour cette rencontre.
