Papy Lemoine ne pouvait aller que chez les Verts

Pur produit rennais, Fabien Lemoine avait surpris son monde à l’été 2011 en quittant son club formateur pour rejoindre l’AS Saint-Etienne. Un choix pas totalement anodin puisque le milieu de terrain avouait ne plus se sentir aussi en confiance chez les Rouge et Noir depuis sa grave blessure et l’ablation d’un rein en décembre 2010. Un choix presque inévitable pour ce grand supporter des Verts, et qui à 25 ans en fait toujours beaucoup plus à cause de ses cheveux grisonnants. 

« Après ma blessure, quand j’ai pu rejouer, je n’ai jamais réussi à retrouver un statut au Stade Rennais. Je n’y ai plus jamais été un joueur important. Ça reste un échec. J’aurais signé quinze ans au Stade Rennais ! Si je ne le revendique pas, j’ai vraiment la fibre bretonne. J’aime ma région et le Stade Rennais. Ça reste mon club », a expliqué celui qui a failli signer à Evian avant de rejoindre Saint-Etienne pour son plus grand bonheur. 

« Un choix de cœur. J’ai toujours kiffé les ambiances de feu dans les stades et le jeu offensif. C’est pour ça que l’Allemagne me fait rêver et que je suis supporter des Verts. Ado, j’allais déjà les voir jouer en D 2, à Laval. Je suis surtout un grand fan de l’époque spectaculaire d’Alex-Aloisio (1999-2001). Lors de ma dernière année au centre de formation de Rennes, je descendais de ma chambre voir leurs matches tout seul à la télé, avec un maillot et l’écharpe des Verts sur le dos. Un jour, je me suis fait reprendre par M. Rampillon, le directeur du centre. Il m’a dit : “Si tu veux aller à Saint-Étienne, vas-y !” Du coup, j’ai arrêté de trop m’afficher en public avec le maillot stéphanois », a souligné Fabien Lemoine dans L’Equipe, avant d’expliquer sans trop de difficulté son surnom de « Papy ». 

« J’ai commencé à avoir des cheveux blancs dès la fin du collège. C’est de là que date mon surnom de “Papy”. À Rennes, j’avais trouvé un très bon coiffeur. Ses décolorations passaient vraiment pour naturelles. Depuis que je suis à Saint-Étienne, je n’en fais plus. Cette image de petit vieux ne me dérange pas. Si je réussis la même carrière que Ravanelli, ça me va (Rires.) », a confié le milieu de terrain de Saint-Etienne, qui montre depuis son arrivée à Saint-Etienne qu’il est loin d’être un papy étant donnée son activité sur le terrain, comme ce mardi face à Lille en Coupe de la Ligue.