Laissé libre par l’AS Saint-Étienne, après avoir été mis à l’écart la saison passée, Sylvain Monsoreau n’a pour l’instant trouvé aucun club pro pour lui offrir un contrat, lui qui est âgé de 31 ans. Avec un peu de recul, l’ancien joueur des Verts, qui s’entraîne actuellement avec un club de CFA2, avoue, dans l’Equipe, qu’il a été écoeuré de l’attitude des dirigeants de l’ASSE.
« Quand tu arrives à Sainté, les dirigeants t’envoient au musée de la Mine pour te faire comprendre les valeurs locales, fondées sur le travail, l’entraide et la solidarité. Je me suis battu pour revenir de nulle part dans un club qui ne m’a jamais fait de cadeaux. Pour finir oublié dans un loft où on m’a fait du mal ? J’avais touché le fond. J’en étais ressorti et mes dirigeants m’y ont renvoyé ; en m’embrassant et en s’excusant de ce qu’ils me faisaient. Ce n’est pas ça, Saint-Étienne, explique Sylvain Monsoreau, qui a une pensée pour son ancien coéquipier, Bayal Sall, lequel a lui retrouvé le chemin des vestiaires après avoir lui aussi subi les foudres des patrons des Verts. Après l’avoir vu autant souffrir, je ne sais pas comment il fait. L’ASSE s’est désavouée. C’est risible. On a servi de cobayes et compromis notre avenir footballistique. Car si Saint-Étienne a perdu de l’argent pendant un an, c’est moi qui paye le préjudice aujourd’hui. Ai-je été blessé la saison passée ? Non. Ai-je été un joueur à problèmes ? Posez la question à tous ceux qui me côtoient depuis plus de dix ans en pro : je n’ai jamais pourri le vestiaire. Cela me fait d’autant plus mal que j’étais parvenu à me sortir du gouffre. »