Pour quelques centaines de supporters de l’AS Saint-Étienne, qui avaient fait le déplacement samedi soir à Annecy pour le match contre Evian Thonon Gaillard, la fête a été gâchée par des incidents avec des CRS. Si du côté du Peuple Vert on accuse les forces de l’ordre et les organisateurs, les autorités ont, elles, une autre version des faits et estiment que la situation s’est envenimée uniquement parce que 30 fans de l’ASSE ont voulu passer en force. C’est ce qu’a expliqué l’une des responsables de la Préfécture de Haute-Savoie dans le Dauphiné.
« Tout est parti d’un problème d’organisation entre les deux clubs. Normalement, les supporters Stéphanois devaient arriver en bus et être escortés puis accueillis au stade. Plusieurs centaines d’individus ont préféré venir en voiture et se rassembler sur le Pâquier. Ils ont été escortés par un cordon de gendarmes mobiles à travers Annecy, pour éviter d’éventuelles confrontations avec la population. Le groupe est arrivé au stade vers 19 h 45. C’est là, que la situation a dégénéré : « 300 places les attendaient, mais il y avait 30 à 40 personnes sans billet dans le groupe. » Les Ultras font corps : “Soit on entre tous, soit personne n’entre” (…) Les CRS ont fait reculer la foule et nous avons mis un cordon de gendarmes mobiles en arrière, pour barrer le passage à quelques individus qui voulaient se diriger vers le centre-ville. Ceci afin d’éviter toute dégradation ou rixe dans le centre. La situation a été parfaitement gérée mais ce qui est dommage c’est que cette tentative de passage en force collective a privé de match 300 spectateurs, tout ça pour une trentaine d’individus qui voulaient y assister sans payer… », précise, dans le quotidien régional, Anne Coste de Champeron, directrice de cabinet du préfet de la Haute-Savoie.