Bernard Caïazzo estime que la Ligue 1 n'a pas eu d'autre solution que d'obéir au gouvernement pour stopper la saison, mais il avoue que cela commence à grogner.
Qui de l'oeuf ou de la poule est arrivé en premier ? C'est clairement ce que se demandent actuellement les amateurs de football. En France, est-ce la LFP qui a poussé le gouvernement à stopper définitivement la saison 2019-2020 ou est-ce le gouvernement qui a décidé de donner le coup de sifflet final. Tandis que Jean-Michel Aulas insiste, un peu lourdement parfois, pour que le Championnat reprenne, les autres pays européenne sont en eux en pleine phase de redémarrage. Et tandis que la ministre française des sports annonce sérieusement que le public devrait pouvoir revenir dans les stades dès juillet, les différents dirigeants du foot tricolore commencent à sentir que le malaise grandit. C'est notamment le cas de Bernard Caïazzo, qui sur Eurosport pointe du doigt la décision de l'Etat, mais admet que ce choix est désormais clairement contestable. Même s'il ne veut pas rejoindre le président de Lyon dans son combat, il reconnait qu'il n'y a eu aucune réflexion au sein des instances du foot français. Et le dirigeant stéphanois de dire qu'il était, à titre personnel, pour que la saison se termine.
« J'ai toujours été favorable à ce que tous les championnats continuent et se terminent pour des raisons évidentes de mercato et pour que leur économie ne souffre pas comme la nôtre. Nous, il ne faut pas se tromper : nous avons été obligés d'arrêter et de clore notre championnat sur injonction gouvernementale. Nous n'avons pas eu le choix. Croyez-moi, cela ne nous a pas ravi car 25% de notre économie est par terre mais on a obéi aux ordres en bon citoyen. A l'époque, nous pensions que tous les championnats allaient suivre mais en voyant que tout reprend, j'avoue que les clubs français l'ont de plus en plus mauvaise. On se demande aujourd'hui pourquoi on nous a demandé d'arrêter notre championnat. Mais c'est une position gouvernementale, pas un choix des clubs français. On n'arrête pas une activité avec plaisir. On obéit. Il est évident que les clubs n'avaient aucun intérêt à ce que le championnat s'arrête mais on est des bons citoyens, a confié, sur Eurosport, le co-président de l’AS Saint-Etienne et patron du syndicat Première Ligue, avant de quand même reprocher à Jean-Michel Aulas de plus plaider la cause de l’Olympique Lyonnais que de la Ligue 1. Son combat n'a rien à voir avec ça. Son combat concerne les positions au classement. Il faut m'expliquer une chose : quelle est notre légitimité à se battre contre des décisions gouvernementales ? A part s'agiter dans les médias, exposer des choses qui sont parfois justes mais le fond du problème reste le même : on a en face de nous une décision du gouvernement contre laquelle on ne peut rien faire. »